Sécurité ferroviaire: Magog veut l’heure juste

SÉCURITÉ. La Ville de Magog joint sa voix aux autres Municipalités de la région qui s’inquiètent de l’état du réseau ferroviaire qui traverse leur territoire, et sur lequel transitent des matières dangereuses.

Les élus ont adopté une résolution en ce sens, le 7 octobre dernier, dans laquelle ils ont adressé une série de demandes visant notamment la compagnie ferroviaire Central Maine and Quebec Railway (CMQ). Cette démarche s’inscrit dans une mobilisation politique et citoyenne, entamée dans les derniers mois, à la suite de la publication d’un rapport inquiétant. Le document, datant de mai dernier, relatait la présence de plus de 250 anomalies sur la voie ferrée entre Lac-Mégantic et Farnham, dont une partie a été corrigée depuis.

Parmi sa liste d’épicerie, Magog demande à Transports Canada un rapport détaillé des inspections et de la conformité des travaux de réparation effectués. De plus, elle exige à la CMQ de lui fournir une liste de wagons qui transitent sur son territoire, ainsi que la nature de leur contenu.

Tout en soulignant cette démarche, une citoyenne de Magog, Isabelle Dionne, a profité de la période de questions pour exprimer son inquiétude dans ce dossier, de même que celle de ses voisins. Elle s’est dite d’ailleurs étonnée que la Municipalité n’aille pas plus loin en interdisant complètement le transport de matières dangereuses, le temps que la situation soit corrigée. «On s’est beaucoup penché sur ce dossier depuis la tragédie de Lac-Mégantic. Et comme nous ne sommes pas des experts, nous avons demandé à nos équipes de vérifier la situation et selon ce qu’on comprend, le tronçon magogois n’est pas celui où il y a les plus grandes difficultés», a répondu la mairesse Vicki-May Hamm.

«Cela étant dit, ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas inquiets, a-t-elle poursuivi. C’est pourquoi nous demandons une inspection complète et non aléatoire du réseau, faite par Transport Canada. Et si la réponse n’est pas satisfaisante, j’imagine que la prochaine étape sera d’aller plus loin.»

Rappelons qu’en juillet dernier, des villes et entreprises de Brome-Missisquoi, Memphrémagog et Val-Saint-François ont créé l’Alliance du corridor ferroviaire Estrie-Montérégie pour s’attaquer à l’enjeu de sécurité des voies ferrées.