Schéma d’aménagement: la MRC doit refaire partiellement ses devoirs
URBANISME. L’adoption de la version finale du schéma d’aménagement de la MRC de Memphrémagog est repoussée de quelques mois. Québec demande en effet aux élus de modifier quelques éléments du vaste document afin de freiner davantage la construction et le développement de son territoire.
Une grande partie de ses orientations portant sur l’avenir de la région a été entérinée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec, le 16 mars dernier. Au même moment cependant, le gouvernement informait la MRC que l’ensemble du processus était temporairement suspendu, le temps de présenter une autre version que celle adoptée en octobre dernier.
La MRC a 120 jours pour retravailler des portions touchant surtout la gestion de l’urbanisation à l’intérieur et hors des périmètres urbains. Selon la coordonnatrice des services professionnels de la MRC, Mélanie Desautels, c’est l’ensemble du document qui n’est pas approuvé dès qu’un élément accroche.
Conséquemment, le schéma n’est pas entré en vigueur à l’exception de quelques mesures déjà en place via le Règlement de contrôle intérimaire (RCI). Cette procédure a permis d’appliquer plus rapidement des règlements comme l’interdiction de construire sur des pentes de plus 30%.
Selon Mme Desautels, le gouvernement pousse la MRC à aller plus loin et à être plus sévère dans ses règlements touchant l’urbanisation et l’étalement urbain. «Ça passe par endroit, mais Québec demande de restreindre davantage le développement en limitant notamment la construction de rues et de maisons», explique-t-elle.
Ces freins à l’urbanisation touchent des secteurs de Magog, Stanstead, Austin, Bolton-Est, Hatley, Saint-Étienne-de-Bolton et Potton.
Le préfet Jacques Demers croit être en mesure de justifier les intentions de la MRC auprès du gouvernement. «On modifiera au besoin, mais nous croyons que les demandes de révision ne sont guère adaptées à notre réalité», résume-t-il.
La MRC est peu surprise de reporter l’adoption du schéma d’aménagement, car le gouvernement demande presque toujours des modifications dans ce type d’exercice. Elle tient à signaler que plusieurs autres éléments encadrant le développement de la région ont été acceptés. Ils portent notamment sur la conservation, la protection et la mise en valeur des territoires d’intérêt, les services collectifs et les équipements de transport.
Le schéma d’aménagement, un vaste document encadrant et définissant l’avenir de la MRC, pourrait être officiellement en vigueur l’automne prochain si la révision demandée est acceptée par Québec.