Roger Garneau, fidèle au poste depuis 40 ans

ÉPICERIE. À une époque où les changements de carrière sont à la mode, Roger Garneau fait bande à part, lui qui vient de fêter ses 40 ans de services à l’emploi du marché d’alimentation Métro, à Magog. Lorsqu’il a fait ses débuts comme emballeur au Métro Choquette du centre-ville – à l’emplacement où loge maintenant le Ski Vélo Vincent Renaud  –  le 14 septembre 1978, le jeune Magogois était loin de se douter qu’il bosserait encore dans la même épicerie 40 ans plus tard… et qu’il en deviendrait le directeur. «J’avais étudié en comptabilité, et lorsque j’ai débuté à l’épicerie, c’était seulement un travail d’étudiant. Mais j’ai gravi rapidement quelques échelons et ça m’a incité à y rester. En fait, je travaillais dans un domaine que j’aimais, et en plus, c’était dans ma ville natale», explique-t-il. Deux ans après ses débuts au Métro du centre-ville, Roger Garneau est transféré au nouveau magasin des Galeries Orford (là où se trouve maintenant Bureau en Gros). Il héritera de la direction de ce commerce lorsque les frères Daniel et Patrick Plouffe achètent les deux supermarchés magogois des mains de la famille Choquette, en 1993. Une autre promotion l’attend en 1999 lorsqu’il se voit confier le poste de directeur du Métro Plouffe du centre-ville, une épicerie devenue beaucoup plus vaste et plus moderne. Même si les frères Plouffe ont acquis d’autres supermarchés en Estrie au fil des ans, Roger Garneau n’a jamais songé à changer d’adresse. «J’ai toujours apprécié le fait de travailler dans ma région natale, et je suis très attaché à la clientèle. Aussi, j’adore gérer du personnel et m’assurer que l’environnement de travail convient à tout le monde», indique cet exemple de longévité et de fidélité. Fidèle au travail, M. Garneau l’est tout autant dans sa vie personnelle, lui qui partage la vie de Louise Sévigny depuis les années 1970. «J’avais 15 ans lorsque nous nous sommes rencontrés à La Ruche. On fête cette année nos 43 ans de fréquentations et nos 37 ans de mariage», précise-t-il avec un brin de fierté.

Le directeur du Métro Plouffe, Roger Garneau, a fêté ses 40 ans de services en compagnie de quelques employés, le 14 septembre dernier.
Jacques Demers comme idole Entraîneur au hockey durant une dizaine d’années – il a notamment dirigé les Cantonniers midget AAA pendant quelques mois – , Roger Garneau estime que son expérience derrière le banc lui a été bénéfique dans sa carrière professionnelle. «Ça m’a beaucoup aidé dans la gestion de personnel et la résolution de conflits. À l’époque (années 1980 et 1990), Jacques Demers était mon idole. Il était un motivateur hors pair et il faisait des choses différentes des autres entraîneurs», fait-il valoir. «Je retiens aussi plusieurs leçons de mon adolescence et ma vie de jeune adulte. Comme directeur à La Ruche, j’avais Ernest Bélanger, alors que mon premier directeur au Métro était Paul Fortin. J’ai appris à la dure», lance-t-il en riant. «Ils étaient très exigeants, mais ce fut formateur de les côtoyer. Ce furent quand même de belles années», ajoute-t-il. Un repos forcé Honoré par ses collègues de travail et ses «patrons» il y a quelques semaines, Roger Garneau a grandement apprécié cette marque de reconnaissance.  «La lettre de félicitations de la direction m’a fait beaucoup de bien, surtout après une année un peu plus difficile», avoue celui qui a dû prendre une pause de quelques mois, en raison du surmenage. «C’est une situation qui peut arriver à n’importe qui, si on ne fait pas attention à soi-même», a-t-il constaté. Malgré cet ennui de santé qui se présentait pour la première fois, le directeur du Métro Plouffe n’entrevoit pas de retraite à court terme. «J’espère travailler tant que la passion sera au rendez-vous. Mais si jamais je dois quitter ce poste, je devrai sans doute me trouver un petit boulot à temps partiel, car j’aime trop le contact avec le public. Travailler sur un terrain de golf serait une très belle alternative», estime celui qui est réputé pour son sens de l’humour et son côté volubile.