Rétro 2023: des hauts et des bas à l’hôpital
RÉTRO. L’arrivée de gestionnaires locaux n’a pas empêché le Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog de défrayer les manchettes en 2023 avec la fermeture du 4e étage, une grève, une urgence qui déborde et une médecin qui s’excuse pour la détérioration des services offerts.
Dès son arrivée à la coordination de l’hôpital magogois en décembre 2022, Julie Daviau recrute quelques médecins pour se joindre à son équipe de direction, dont Mario Wilhelmy. Il s’agit d’un retour pour M. Wilhelmy, lui qui avait été précédemment directeur des services hospitaliers pendant 14 ans.
Les gestionnaires espèrent redonner une âme à l’établissement de santé en prenant davantage de décisions locales et en consultant les gens sur place. On cible le recrutement de personnel, ce qui représente la clef de la relance, aux yeux de la direction magogoise. 100 postes étaient offerts en octobre lors d’une opération portes ouvertes. Au moins la moitié est comblée par de nouveaux employés.
L’hôpital a toutefois vécu quelques épisodes où l’urgence débordait, tout en faisant attendre les patients durant de longues heures. La fermeture de l’unité transitoire de récupération fonctionnelle (UTRF), au 4e étage, se prolonge au-delà de la période estivale. Ce mouvement de patients et du personnel provoque même une remise en question de la sécurité des usagers dans le centre hospitalier, au printemps dernier.
Inquiète de voir l’hôpital magogois perdre des plumes depuis quelques années, la Dre Marie Sauvé s’excuse personnellement et publiquement, en octobre, auprès de ses patients pour la dégradation des services offerts. À l’aube de sa retraite, elle lance un cri du coeur pour dénoncer la gestion qui demeure, à ses yeux, régionalisée et orchestrée par le CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Une grève de quelques jours s’ajoute pour terminer l’année. Le Front commun des syndicats et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) érigent quelques lignes de piquetage pour protester et réclamer de meilleures conditions de travail. Les services essentiels sont maintenus, mais des rendez-vous ont dû être reportés.