Rétro 2021: le projet Rossy divise la population et les élus

RÉTRO. Les élus magogois, tout comme la population, ont eu bien du mal à s’entendre sur une vision de développement du centre-ville. Après des mois de consultation et des votes dans la division, le projet du promoteur Belval, à l’ancien Rossy, a été approuvé de justesse.

Le projet en question, qui consiste à transformer un bâtiment délabré en un vaste immeuble d’une trentaine d’unités d’habitation, avait tout pour mettre la place à un débat polarisant. En plus d’être situé à un endroit stratégique, le projet vise à répondre à un besoin touristique qui est au cœur de vifs débats dans l’actualité, soit celui de la location court terme de type «Airbnb». Et c’est sans oublier l’élément de la hauteur puisque le promoteur voulait (et a obtenu) une autorisation pour quatre étages, ce qui était inhabituel dans le secteur.

Face à ces enjeux, le conseil municipal a mené diverses consultations pour définir une vision de développement du centre-ville, sachant que d’autres projets immobiliers sur la rue Principale pourraient bientôt cogner à la porte de l’hôtel de ville.

Finalement, dans un contexte où les élections municipales s’approchaient à grands pas, les élus magogois ont voté une série de règlements sous fond de division. Deux groupes d’élus, au nombre de quatre chacun, votaient en bloc, si bien que la mairesse a choisi de trancher en utilisant son droit de vote pour dénouer l’impasse.

Parmi les changements apportés, la Ville a ciblé une série de bâtiments du centre-ville qui pourraient faire une demande pour une hauteur de 13,5 mètres et quatre étages. Toutefois, ces projets devront être analysés à la pièce pour obtenir cette autorisation. Concernant la location court terme, Magog l’autorise dorénavant au centre-ville, mais sous certaines conditions.

Il sera intéressant de voir si le nouveau conseil municipal, piloté par la mairesse Nathalie Pelletier, osera replonger dans ce dossier épineux au cours des prochains mois.