Rétro 2018: l’usine d’épuration se fait encore attendre

RÉTRO. S’il y a bien un projet qui tarde à se réaliser, c’est bien celui de l’usine d’épuration d’Omerville. Après des années d’attente et de pourparlers, les travaux devaient enfin commencer en 2018. Mais ces promesses n’auront finalement été que de la poudre aux yeux. Les citoyens avaient pourtant raison d’y croire puisque la Ville de Magog avait annoncé son intention de construire une nouvelle station, dans le parc industriel de Magog. La facture devait se chiffrer sous les 10 M$, mais finalement, les estimations lors des plans et devis se sont avérées deux fois plus élevées. Comme dans une scène de déjà vu, la Municipalité a reporté les travaux à une date inconnue, le temps de trouver une solution. Évidemment, ce nouveau rebondissement a suscité bien du mécontentement dans la population. Des citoyens demeurant au camping Domaine Parc Estrie, qui doivent supporter les odeurs désagréables provenant de la station, ont fait part de leur ras-le-bol aux élus. Ce surplace a aussi été dénoncé par le conseiller du secteur, Yvon Lamontagne, qui n’a pas manqué de rappeler que ce projet avait été sélectionné au premier rang des priorités à la Ville, en 2011. «Pourtant, plusieurs projets sont passés avant comme le garage municipal, la maison Merry, la caserne des pompiers, le centre-ville, l’aréna deux glaces et LAMRAC», avait-il dit en séance publique, pour témoigner de son impuissance. Des promoteurs se sont aussi fait entendre puisqu’ils sont dans l’incapacité de développer leurs terrains en raison, du fait, que l’usine est à plein rendement depuis 2004. C’est le cas notamment du Domaine Parc Estrie, qui souhaite exploiter un terrain de 35 hectares, et de l’homme d’affaires Raynald Poirier, qui attend depuis 15 ans à construire plus de 250 portes dans le secteur des rues Lizotte et du Domaine. L’été dernier, la Ville a mis à l’essai un nouveau système qui aurait permis d’améliorer le problème des odeurs émanant des bassins. Par contre, le dossier dans son ensemble est encore loin d’être réglé.