Rétro 2018: le Comité de vigie passe de la parole aux actes

RÉTRO. Après plusieurs mois à employer la méthode douce, le Comité de vigie de l’hôpital Memphrémagog (CVHM) a pris les grands moyens pour se faire entendre auprès de la direction du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Lors de sa création en 2017, le Comité de vigie a multiplié les rencontres avec les dirigeants du centre hospitalier dans le but de réclamer, notamment, le maintien des services, dont ceux de Stanstead et du Canton de Potton, et une gouvernance locale. Malgré des pourparlers, leurs demandes sont demeurées vaines. Toutefois, la goutte qui a fait déborder le vase s’est produite au début de l’année, alors que l’urgence de Magog a été occupée à 300% de sa capacité. Une preuve de mauvaise gestion, aux dires du président du CVHM, Jean-Guy Gingras, qui est passé de la parole aux actes. Après avoir mobilisé l’ensemble des communautés de la région et multiplié les sorties publiques, le mouvement citoyen y est allé d’un coup d’éclat à l’automne, soit le lancement d’une pétition d’envergure. Plus de 300 bénévoles ont notamment fait du porte-à-porte pour obtenir des appuis. Au total, environ 11 000 signatures ont été recueillies. Ce branle-bas de combat rappelle un épisode semblable survenu en 1997, lorsque la population s’était mobilisée pour conserver le bloc opératoire de son hôpital. Un mouvement qui avait été orchestré, également, par M. Gingras. Du côté du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, on a soutenu que la réforme du docteur Gaétan Barrette avait permis des améliorations concrètes. On faisait valoir, entre autres, le temps d’attente à l’urgence qui est passé de 13 h à 10 h, ainsi que les 4200 résidents de moins dans Memphrémagog qui sont en attente d’un médecin de famille.