Quatre journées de grève dans les CPE de la région

CONDITIONS DE TRAVAIL. Les travailleuses et travailleurs des Centres de la petite enfance (CPE) de l’Estrie sont en grève jusqu’à jeudi inclusivement pour faire pression sur le gouvernement dans leurs négociations.

«Le gouvernement refuse obstinément d’offrir un rattrapage salarial pour l’ensemble des salariées, ce que nous exigeons depuis le tout début des négociations, dénonce Lise Deschênes, présidente du STT CPE de l’Estrie-CSN. C’est très décevant. Nous reconnaissons que le gouvernement a fait un effort pour améliorer le salaire des éducatrices qualifiées, mais pour plusieurs autres titres d’emploi, il n’offre rien de plus que ce qu’il a donné à l’ensemble de la fonction publique. Ce n’est pas ça, un rattrapage.»

Les quatre journées de grève prévues cette semaine sont les quatre dernières d’un mandat de dix jours qui a été adopté au début de l’automne. Les syndicats de la région organiseront donc des scrutins cette semaine en vue de se doter d’un mandat de grève générale illimitée.

En plus d’augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emploi, les employées revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducateur ou éducatrice, ainsi que des solutions concrètes pour lutter contre la surcharge de travail.

«Malheureusement, on se doit de constater qu’il faut encore une fois accroître la pression pour faire bouger le gouvernement, se désole Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN. Nous n’accepterons pas de laisser pour compte des milliers de travailleuses et de travailleurs essentiels au fonctionnement des CPE. Nos membres sont toujours aussi solidaires et déterminées qu’au début des négociations.»