Quand un règlement à Magog préoccupe ses voisins d’Orford

DÉVELOPPEMENT. À la demande de promoteurs, la Ville de Magog envisage d’ajouter des usages commerciaux sur le chemin de la Rivière-aux-Cerises, c’est-à-dire dans un secteur situé tout près du Canton d’Orford et de son village. La zone concernée se trouve approximativement entre les rues de la Douce-Montée et du chemin Renaud. Plus précisément, elle vise les terrains sur lesquels se trouvent l’ancien resto-épicerie fine Ohlavie et la Chocolaterie Vanden Eynden, de même que des terrains situés à proximité. En plus d’augmenter la superficie maximale autorisée de 500 à 930 m² pour un bâtiment commercial, la Municipalité souhaite autoriser de nouveaux usages dans ce secteur. On parle, par exemple, d’une vocation dépanneur, épicerie, pharmacie, galerie d’art et boutique spécialisée de chaussures et de vêtements pour la pratique d’activité sportive seulement. Il y aussi un volet agricole et touristique possible, comme une table champêtre et un gîte du passant. Précisons que ce projet de règlement ne concerne pas le terrain voisin du restaurant St-Hubert, qui appartient au Groupe Laroche. Ce dernier veut y aménager un de ses «Quartiers» commerciaux similaires à ce que l’on retrouve à Sherbrooke avec restaurants, petit hôtel, station-service et marché d’alimentation. Un développement qui est toutefois conditionnel au prolongement des services publics d’égouts et d’aqueduc de la Ville de Magog. Comme l’explique le directeur de la Direction planification et développement du territoire à la Ville, Réal Girard, il ne faut pas s’attendre à voir débarquer un magasin grande surface dans ce secteur. La démarche de la Municipalité vise uniquement des commerces de petite taille ou de taille moyenne. «On est loin de la taille d’une épicerie comme on les connaît et à ce jour, il n’y a aucun nouveau projet qui a été déposé à la Ville. Le but des promoteurs est d’améliorer le potentiel de développement des terrains concernés», explique Réal Girard. Il faut mentionner que le bâtiment Ohlavie est en vente depuis environ un an et demi. Cette démarche offrirait plus de latitude aux futurs acquéreurs de cette bâtisse, qui appartient à l’homme d’affaires Bernard Caza. Des préoccupations dans la ville voisine Lors d’une consultation publique tenue le 12 juin dernier, la mairesse Vicki-May Hamm a confirmé que des élus du Canton d’Orford avaient soulevé des préoccupations sur ce projet de règlement. «Ils sont à l’aise avec les usages pour le bâtiment déjà construit, mais un peu moins à l’aise avec ce qui n’est pas construit et des portes que ça peut ouvrir. On a parlé de différentes solutions et ils nous ont proposé des modifications. Ces discussions ont lieu en ce moment et ils vont se poursuivre. Nous savons que le Canton d’Orford travaille actuellement à revitaliser son cœur villageois», a fait savoir Mme Hamm, en réponse à l’intervention de citoyens sur ce sujet. La première magistrate a ajouté que tous les usages proposés entrent dans «l’ADN de ce secteur», avec de l’agrotourisme et des commerces de proximité. Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas été possible d’obtenir les commentaires de la mairesse d’Orford, Marie Boivin.