Projet rue de Hatley: piste cyclable conservée et présentation publique à l’horaire
CONSTRUCTION. Les 17 immeubles et les 102 logements projetés sur la rue de Hatley à Magog ont de nouveau retenu l’attention à la séance du conseil du 19 avril dernier. Le conseil a tenté de calmer le jeu et de réduire l’inquiétude du voisinage en confirmant le maintien de la piste cyclable et en annonçant une présentation publique du projet dans les prochaines semaines.
Pour la mairesse Nathalie Pelletier, l’engagement des promoteurs à garder la piste cyclable accessible au public représente une excellente nouvelle. «Il faut s’en réjouir, car ce sentier est sur le terrain des propriétaires. D’autres auraient pu demander à la Ville de la déplacer ou de la conserver pour les besoins de leurs résidents», signale-t-elle.
Mme Pelletier estime que les positions des citoyens et des promoteurs sont devenues irréconciliables. Elle tient à préciser que les investisseurs en question sont très ouverts et prêts à bonifier leur projet. Selon elle, une prochaine présentation publique du projet permettra d’en savoir davantage, de donner plus de détails et «de contrer la désinformation».
Le promoteur se prononce publiquement.
Tour de table des élus
Outre la mairesse Pelletier, quelques conseillers municipaux ont profité de la dernière séance pour partager leur point de vue.
Nathalie Laporte a adressé un message aux promoteurs, en les invitant à freiner la crise du logement. Elle a mentionné qu’Ottawa encourage la construction de logements abordables avec des programmes d’aide financière. Le transfert de l’intérêt des emprunts en prêt non remboursable représente un des exemples fournis par la conseillère.
Samuel Côté a pour sa part mentionné que le terrain de la rue de Hatley est un projet et une propriété privée. Il rappelle que les gens, en théorie, ne devraient même pas circuler sur ce terrain. Il refuse que la Ville achète cette vaste superficie au coût de 5, 10 ou 15 M$ pour satisfaire le voisinage seulement, tout en faisant hausser le compte de taxes de tous les Magogois. «Nous ne pouvons protéger tous les espaces verts et, malheureusement, on devra couper d’autres boisés pour construire des habitations dont on a besoin», soutient-il.
Jean-Noël Leduc comprend les inquiétudes des gens, mais apprécie aussi le fait d’avoir des gens d’affaires de la région prêts à investir pour combler un manque criant de logements. «Je recommande la patience, car nous travaillons actuellement avec les promoteurs qui souhaitent, tout comme nous, améliorer ce projet», a-t-il expliqué.
Bertrand Bilodeau a lui aussi mis l’accent sur la caractère privé de ce projet immobilier. «Je n’ai jamais vu de gens heureux de voir des immeubles se construire derrière leur maison, car ils craignent de perdre leur quiétude et des espaces verts, convient-il. Ces promoteurs ont toutefois acheté ce terrain avec des droits de construire et nous ne pouvons leur retirer ce droit du jour du lendemain.»