Projet d’école: la mairesse d’Orford demeure positive malgré un refus de la Commission scolaire des Sommets
ÉDUCATION. La mairesse du Canton d’Orford, Marie Boivin, est loin de baisser les bras malgré un refus de la Commission scolaire des Sommets (CSS) d’aller de l’avant avec un projet d’école alternative dans la municipalité.
La première magistrate avoue qu’elle s’attendait à une telle réponse, surtout que son travail et celui de son conseil ne fait que commencer dans ce dossier. Même si le Canton d’Orford réclame depuis fort longtemps une école primaire, les élus en place depuis novembre dernier en sont tous à leur première expérience en politique.
«La Commission scolaire doit composer avec des contraintes ministérielles et elle n’a pas tant de pouvoir sur les nouvelles demandes. Au moins, la Commission scolaire reconnaît le besoin pour notre communauté d’avoir une école, non seulement pour le volet éducatif, mais aussi pour le cœur villageois qu’un tel projet représente.»
Ayant encore au moins trois années devant elle, Marie Boivin assure qu’elle mettra tout en œuvre pour trouver des solutions. Elle entend travailler de concert avec le député d’Orford, Pierre Reid, et son successeur, pour obtenir l’appui financier nécessaire au ministère de l’Éducation. «Les règles du ministère pour obtenir une école sont très strictes et actuellement, nous ne respectons par certaines d’entre elles, reconnaît-elle. Mais ça ne veut pas dire pour autant que notre projet est à l’eau. Au contraire, il y a eu des exceptions accordées ailleurs au Québec alors je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être le cas pour nous.»
Le projet appuyé par la Municipalité est celui de l’École publique alternative Memphré (ÉPAM), qui a vu le jour en 2016 à l’initiative de parents. Il s’agit d’une pédagogie centrée sur une démarche d’apprentissage personnelle de l’élève qui diffère de l’enseignement régulier. Il s’agirait de la première école alternative à la CSS. À Magog, il existe l’école Montessori, mais il s’agit d’un établissement privé.
«C’est un projet qui est hyper adapté à l’identité de notre population et aux couleurs de la Municipalité. On y propose notamment un enseignement où la nature serait au cœur des apprentissages des élèves, ce qui correspond parfaitement à notre vision», conclut Mme Boivin.