Pourquoi pas un crédit d’impôt santé?
Au lieu d’imposer une mesure répressive comme une taxe santé, pourquoi est-ce que le gouvernement Legault ne prend pas le chemin inverse en offrant une mesure positive, soit un crédit d’impôt santé de 500$ pour les adultes qui participent à des compétitions sportives?
Ces compétitions peuvent être locales, provinciales ou nationales. Pas besoin d’être fédérées. Tant qu’il y a des podiums, ça peut être considéré comme compétitif. Que ce soit du patinage de vitesse, course à pied, athlétisme, triathlon, bateau dragon, powerlifting, judo, qu’importe, tant que c’est une compétition pour adultes, ceux qui participent devraient avoir le droit de déduire 500$ de leurs frais d’inscription de l’année et recevoir un crédit d’impôt équivalent.
Pourquoi un crédit d’impôt aux sportifs?
Parce que si un adulte participe à des compétitions, c’est qu’il s’entraîne à l’année, et donc, il ou elle maintient un niveau d’activité physique qui le garde en santé. Avec ce crédit, on encourage les adultes à garder de saines habitudes de vie et on encourage d’autres à commencer. Parce que des adultes qui participent à des compétitions s’alimentent mieux et font moins appel au système de santé. Et surtout, parce que c’est une mesure positive ou lieu de répressive.
Je n’invente rien. Il existe le crédit d’impôt pour activités des enfants. C’est un crédit d’impôt de 20% pour une dépense maximale admissible de 500$. Donc, si vous dépensez 500$ pour inscrire vos enfants dans différentes activités il vous revient 100$. Au net, les inscriptions vous coûteront 400$. Selon la chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, en 2021, cette mesure a entraîné une dépense fiscale de 21,3M $. Elle a aussi profité à 224 232 particuliers. Ce que je propose, c’est un crédit d’impôt net de 500$, pas 100$. Cette mesure peut sembler dispendieuse, mais c’est des « peanuts » comparativement au système de santé québécois qui coûte presque un milliard PAR SEMAINE.
Si le gouvernement a été capable, de fermer trois fois les restos à 48h d’avis, il doit bien avoir le « staff » nécessaire pour analyser une telle mesure et l’intégrer au budget d’ici le 22 mars prochain, date du dépôt du prochain budget.
Messieurs Legault et Dubé, vous dites que vous voulez révolutionner le système de santé; voici une façon de commencer. Le préventif au lieu du curatif. Positif au lieu de répressif. Encouragez ceux qui s’entraînent déjà à continuer, et ceux qui ne s’entraînent pas à commencer.
Vous aimez l’idée? Faites circuler ce texte. Faites-le parvenir à vos députés locaux. « Taguez-les » sur les réseaux sociaux pour que cette mesure fasse partie du prochain budget provincial. #créditdimpôtsanté
Patrick Mahony
Directeur, Courir En Estrie