Potton risque encore le désaveu sur les VHR
TRANSPORTS. Le Canton de Potton risque une fois de plus le désaveu de son réglement sur la circulation des véhicules hors route sur son territoire, et ce, même si les panneaux de signalisation permettant le déplacement des VHR viennent d’être installés aux quatre coins de la municipalité.
Outré, le maire Bruno Côté juge «ridicule» cette décision prise par le ministère des Transports à Québec pour des raisons de non-conformité. «Nous sommes désagréablement surpris, car ce règlement a été élaboré de concert avec la direction régionale du MTQ, s’étonne-t-il. J’ai plutôt l’impression que c’est le MTQ provincial qui désavoue la section régionale de l’Estrie, qui avait pourtant approuvé le règlement et le parcours.»
M. Côté sollicite une rencontre avec la ministre Geneviève Guilbault pour lui partager, à son avis, un portrait plus complet du dossier. Le premier magistrat attend une réponse avant d’annuler le règlement autorisant les VHR à circuler sur une cinquantaine de kilomètres sur les routes publiques de Potton.
«Techniquement, il est donc permis de circuler en 4 roues et en «side by side», ajoute-t-il. On nous a simplement dit que le MTQ allait désavouer le règlement si on ne le retire pas. C’est donc le statu quo pour l’instant.»
Bruno Côté clame la non-compréhension, surtout que 13 municipalités québécoises avaient déjà adopté un règlement semblable en 2020. «C’est sûrement davantage aujourd’hui», signale-t-il en pestant contre cette décision «entièrement politique». «Il y a des gens qui habitent ici et qui ont une voix importante à Québec», déplore-t-il.
Le député d’Orford, Gilles Bélanger, hésite avant d’expliquer la décision du MTQ. Il croit que le déséquilibre entre les deux kilomètres de sentiers en forêt comparativement à 50 km en bordure des chemins publics, dans un milieu touristique et de villégiature, explique possiblement cette orientation. «Cette aberrante proportion risque d’attirer plus d’adeptes de VHR au village que dans les sentiers forestiers», termine-t-il.