Potton impose un moratoire sur la location à court terme
IMMOBILIER. Un moratoire sur l’hébergement touristique à court terme vient d’être adopté par les élus du Canton de Potton pour une période de 60 jours.
Prise le 7 mars dernier, cette décision freine les élans d’un promoteur qui souhaite aménager de petits chalets sur le chemin Baker. Une demande de permis est sous étude actuellement, mais la mairie assure que rien ne sera autorisé avant que le conseil approfondisse la question. Les élus entendent d’ailleurs modifier le règlement de zonage à ce sujet, mais pour l’ensemble du territoire.
Selon le maire Bruno Côté, un comité se penchera rapidement sur la location à court terme. La population sera également consultée, un peu comme tout récemment à Lac-Brome où les élus de l’endroit ont tâté le pouls des citoyens sur cet épineux dossier.
« Nous souhaitons autoriser cet usage, mais nous avons également des inquiétudes, comme à Eastman ou Austin, par exemple, explique le maire Côté. Le court terme est une nécessité, surtout en raison du faible nombre de chambres, mais pas à n’importe quel prix. »
La nuisance par le bruit inquiète principalement les élus, surtout que le règlement sur les nuisances semble rarement appliqué par la Sûreté du Québec.
L’hébergement touristique à court terme pourrait être autorisé dans des secteurs ciblés ou limité à une résidence par propriétaire. L’entreprise Au Diable Vert à Glen -Sutton est notamment citée en exemple pour la qualité de sa gestion des locataires.
« On veut notamment que les voisins cessent de souffrir du bruit et que les maisons à prix abordables redeviennent accessibles aux jeunes familles, et non pas offertes seulement sur les sites de location », termine Bruno Côté.