Portrait des candidats dans Orford: Martin Lamontagne-Lacasse, inspiré par son grand-père et Éric Duhaime

PORTRAIT. Martin Lamontagne-Lacasse effectue ses premiers pas en politique en suivant son guide et chef Éric Duhaime, mais surtout en s’inspirant de son grand-père Fernand Lacasse.

NDLR : En marge du scrutin provincial du 3 octobre prochain, le Reflet du Lac vous présente cette section spéciale contenant les portraits des candidats des cinq principaux partis dans la circonscription d’Orford.

Ces reportages, qui ciblent autant l’aspect personnel que politique, ont pour but de vous faire connaître les candidats sous un jour différent.

À noter que les portraits apparaissent en ordre alphabétique, selon le nom de famille.

Le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans Orford est convaincu que l’expérience de son aïeul lui permet de faire valoir ses idées en prévision des élections provinciales du 3 octobre prochain. Le grand-père Lacasse était une personnalité importante dans la région. Il a été laitier pendant 42 ans, tout en siégeant 30 ans au conseil municipal du défunt Canton de Magog, dont huit années à la mairie. Il a quitté la politique en 1983.

Aujourd’hui âgé de 49 ans, Martin Lamontagne-Lacasse prend le relais. Outre les gènes familiaux, son parcours académique, professionnel et sportif a façonné le scientifique et le politicien « non traditionnel » d’aujourd’hui.

Le scientifique

M. Lamontagne-Lacasse détient un baccalauréat en biochimie et une maîtrise en nutrition sportive. Il a effectué un stage doctoral en gérontologie au Centre de recherche sur le vieillissement à Sherbrooke pendant un an, avant de l’interrompre faute de financement public.

Il a occupé le poste d’entraîneur de l’équipe de triathlon à l’Université de Sherbrooke pendant 10 ans. Après une carrière militaire de 31 ans dans la réserve et deux ans dans l’industrie pharmacologique, il est kinésiologue au gym et institut médico-athlétique KinImpact à Magog depuis 2019.

Le militaire déployé en Afghanistan

Sa carrière militaire l’a notamment conduit en Afghanistan pour un séjour de 10 mois en 2011. Il mentorait la formation des soldats afghans sur la planification des opérations militaires. Il a également fait un passage au ministère de l’Intérieur du pays au niveau stratégique.

« Nous avons tenté d’enseigner la vie démocratique et libre avec leur propre compréhension culturelle, explique-t-il. Ce fut une très belle expérience et le sommet de ma carrière militaire. C’était comme le calme dans le chaos à Kaboul. Les gens sont moins anxieux qu’ici même s’ils ne mangent pas toujours à leur faim et même si la société est dysfonctionnelle. On apprend beaucoup de choses avec ces gens, dont certains m’ont contacté pour les aider à quitter le pays au retour des talibans en 2021. »

L’athlète et le sportif

Ce Magogois d’origine voue une passion au sport depuis plusieurs années. Le triathlon représente sa spécialité, plus particulièrement les épreuves longue distance (3,9 km à la nage, 180 km en vélo et 42 km à la course à pied). Il cumule une dizaine de compétitions Ironman complétées derrière la cravate, tout comme plus de 80 demi-Ironman.

Il a participé à plusieurs autres épreuves d’endurance au niveau civil et militaire. Une seconde place aux Jeux mondiaux militaires, tenus en Corée du Sud en 2015, figure parmi ses faits d’armes. S’ajoute une épreuve Ironman complétée en 9 heures et 4 minutes en 2012, un chrono très rapide à cette époque.

Il est également très fier de sa course au Canada Man de 2022 à Lac-Mégantic. Un temps plus lent que par le passé, mais il s’agissait de sa première longue distance en huit ans.

Étrange hasard en Chine

L’intérêt de la politique active a peut-être germé dans son esprit, sans le savoir, lors des Jeux mondiaux militaires qui se tenaient en Chine, en 2019. Ces compétitions avaient lieu à Wuhan, en octobre, soit quelques semaines à peine avant le premier cas de Covid-19, qui aurait été détecté au même endroit le 1er décembre de la même année.

La gestion de la crise sanitaire représente justement le moment clé ayant déclenché l’intérêt du candidat conservateur pour se lancer en campagne électorale. « Rien ne laissait présager ce passage en politique active, mais j’avais l’impression de devoir porter le flambeau pour les 600 membres du Parti conservateur du Québec dans Orford », confie-t-il.

« Je ne me retrouve plus dans notre institution démocratique après plus deux ans de crise et de mesures sanitaires », déplore-t-il. Imposer des règles comme la CAQ a fait représente un abus de pouvoir, surtout que les politiques de santé publique manquaient de transparence. »

« On a bafoué les grands principes scientifiques et éthiques »

Il en ajoute en disant que les mesures sanitaires sont très discutables du point de vue scientifique, car « le gouvernement a exclu toutes discussions et débats pour miser sur des décrets, tout en mettant de côté la réflexion des scientifiques et intellectuels ». « On a bafoué tous les grands principes scientifiques et éthiques que j’ai appris à l’université », ajoute-t-il.

Il invite les électeurs à voter pour le PCQ, surtout ceux qui en ont marre de voir les quatre autres partis politiques penser presque toujours de la même façon. « Je n’aime pas voir la CAQ « coalitionner » l’Assemblée nationale, peste-t-il. Nous, on nage à contre-courant sans trop présenter de cibles et d’engagements, afin d’éviter de vous « bullshitter », insiste-t-il.

À ses yeux, le PCQ est la seule formation politique à favoriser la démocratie et à afficher son opposition à la continuité. « Nous sommes l’unique alternative « responsable, éthique et démocratique ».