COURSE. Les équipes qui prendront part au 12e Relais du lac Memphrémagog ce samedi 22 septembre auront plusieurs bonnes raisons d’enfiler leurs espadrilles. En fait, elles en auront plus de 600. Encore une fois cette année, la Fondation Christian Vachon profitera de l’argent amassé au Relais pour soutenir financièrement des centaines d’enfants à travers l’Estrie, répartis dans les Commissions scolaires des Sommets, des Hauts-Cantons, de la région de Sherbrooke et Eastern Townships. «Il y a déjà 450 enfants qui sont qualifiés pour recevoir notre aide et quelque 200 autres s’ajouteront en cours d’année scolaire», prévoit Christian Vachon. À quelques jours de donner le départ pour cette course en équipe de 122 km, tout semble baigner dans l’huile pour le comité organisateur. Encore une fois, on s’est retrouvé à guichets fermés cinq semaines après avoir ouvert la période d’inscriptions (au printemps), et la récolte de dons approchait les 320 000 $ au moment d’écrire ces lignes. Pourtant, son fondateur cherche toujours à prendre de l’expansion. «C’est vrai que l’intérêt pour notre course n’a jamais diminué. Par contre, il faut encore améliorer notre formule. Je sais que certaines équipes viennent ici pour le plaisir de courir, ce qui est très bien, mais elles ne mettent pas nécessairement d’efforts dans la récolte de dons et elles ne sont pas au courant du travail qu’on fait auprès des enfants en difficulté. Je rêve du jour où tous les coureurs seront conscients de notre mission et qu’ils solliciteront des dons à travers leur réseau», lance Christian Vachon. Une fondation pour l’ensemble du Québec? À quelques reprises durant l’entrevue d’avant-course, le fondateur du Relais du lac Memphrémagog précise que son organisation est à la croisée des chemins. Doit-elle ou non augmenter son rayonnement? «On doit décider si on limite notre action à la scène estrienne ou si on l’étend à d’autres régions. Durant la campagne électorale, j’ai entendu des candidats évoquer un projet de 100 millions $ pour couvrir l’ensemble de la province. Ça m’a un peu choqué, parce que si on appliquait à la grandeur du Québec la formule mise sur pied par la Fondation, nous pourrions couvrir l’ensemble des besoins pour 10 à 15 millions $», prévoit-il. «Et ce ne sont pas des paroles en l’air. On a tout de même 12 ans d’expérience à travailler avec les écoles», a fait valoir M. Vachon.
Plus de 600 bonnes raisons de prendre le Relais
Par Patrick Trudeau
