Phénomène du « no show »: le restaurant Fondissimo de Magog pénalisera les clients qui brillent par leur absence

AFFAIRES.  Victime récemment d’un «no show» avec un groupe de 20 personnes qui ne s’est pas présenté sans aucun avis, le restaurant Fondissimo de Magog passe à l’action en imposant une pénalité financière lors d’une réservation non-respectée.

La situation qui a fait déborder le vase est survenue le 14 janvier dernier alors qu’un groupe de 20 personnes avaient effectué une réservation au restaurant magogois. Toutefois, ce qui devait être une belle soirée a finalement tourné au vinaigre alors que le groupe dans son entier a brillé par son absence. 

Le pire, selon le propriétaire Jean-Philippe Plouffe, est que son équipe avait tenté de joindre les clients en question la veille pour valider leur présence et le soir même de la réservation, sans obtenir aucune réponse. Résultat, le restaurant s’est retrouvé grand perdant en assumant des pertes financières pour des clients en moins, mais aussi en perte de temps avec des employés en trop et de la préparation en cuisine qui n’a pas servi. «Les gens ne se rendent pas compte que ce genre de comportements a des impacts à bien des niveaux. Oui, il y a l’aspect financier, mais on pense aussi à tout le gaspillage alimentaire. Avec le coût des aliments qui ne cesse d’augmenter, c’est déplorable de devoir jeter de la viande et des légumes à la poubelle plutôt que de les servir, comme prévu. C’est très frustrant», déplore le restaurateur.

Sensibiliser les clients en pénalisant les absents

Pour éviter de revivre pareil scénario, le Fondissimo imposera dorénavant une pénalité de 10 $ par client qui s’absentera lors d’une réservation pour des groupes de huit personnes et plus. Il ne s’agit pas d’un dépôt, mais bien d’un montant qui sera uniquement prélevé si la réservation n’est pas ou en partie honorée. «Si le groupe se présente comme prévu, aucun montant ne sera pris. À l’inverse, si personne d’un groupe de huit et plus ne se pointe, le montant total de 80 $ sera conservé par la plateforme de réservation. Et si moins de personnes se présentent que prévu, on conservera uniquement le 10 $ par personne absente», explique Jean-Philippe Plouffe.

L’homme d’affaires, qui possède aussi le restaurant La Shop, assure qu’il n’applique pas cette nouvelle mesure de gaieté de coeur, mais bien par une volonté de changer les choses. Si le «no show» lui coûte de l’argent de ses poches, il estime aussi que ce phénomène apporte du stress inutile à ses employés. «Ce ne sont pas des situations agréables à gérer pour personne. Mes employés travaillent déjà assez fort comme ça, alors je préfère prendre les moyens nécessaires pour tenir les mauvais clients à distance de mon restaurant.»

«Le but de cette mesure n’est pas de faire de l’argent sur le dos des clients, poursuit-il. Au contraire, on préfère de loin qu’ils se présentent au resto, car on adore faire notre «job». C’est juste qu’il fallait faire quelque chose pour responsabiliser les gens et même si elle n’est pas parfaite, c’est la meilleure solution que nous avons trouvée. À mon avis, cette façon de faire deviendra bientôt la norme dans l’industrie de la restauration pour contrer ce fléau.»