Pas de feux d’artifice sans le feu vert des pompiers

BON À SAVOIR.  Si vous prévoyez agrémenter une soirée entre amis cet été avec quelques feux d’aritfice, il vaudrait mieux le planifier puisque sur les territoires de Magog et du Canton d’Orford, un permis est obligatoire pour en faire leur utilisation.

Que ce soit pour un seul pétard acheté au dépanneur ou encore un spectacle pyrotechnique à grand déploiement, la réglementation municipale est la même pour tous. Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation du Service de sécurité incendie de Magog, qui veillera à s’assurer que toutes les conditions obligatoires à l’obtention du permis sont respectées.

Par exemple, le terrain où seront allumés les explosifs doit avoir une superficie minimale de 30 mètres par 30 mètres. Cet espace doit être dégagé et situé loin des bâtiments, des voitures, des arbres, des câbles électriques et de tout matériau combustible.

Un autre élément à respecter est de ne pas utiliser les feux d’artifice lorsque la vitesse du vent est supérieure à 20 km/h ou si l’indice d’inflammabilité émis par la SOPFEU se situe au niveau élevé, très élevé ou extrême.

Les utilisateurs doivent aussi s’assurer d’avoir une source d’eau suffisante à proximité, comme un boyau d’arrosage ou encore des extincteurs portatifs. «Bon an, mal an, nous recevons une dizaine de demandes pour l’usage de permis annuellement. La moitié des demandes sont à l’usage du consommateur, c’est-à-dire monsieur et madame tout le monde, tandis que l’autre moitié sont pour des feux de plus grande envergure», soutient Sylvain Thomas, chef à la prévention à la Division prévention et mesures d’urgence de la Ville de Magog. 

Ce dernier explique que la réglementation vise non seulement à prévenir des incendies, mais aussi à protéger ceux qui les utilisent ou qui assistent simplement au spectacle. «Des feux d’artifice, dans les faits, ce sont de véritables bombes. Il faut faire attention et bien lire les instructions du fabricant avant de les allumer. On se souviendra récemment qu’un joueur de la Ligue nationale de hockey est décédé en recevant directement un projectile sur lui. Il faut être conscient des dangers, mais malheureusement, beaucoup d’amateurs les utilisent sans aucune précaution.»

En cas de non-respect de la réglementation, Sylvain Thomas rappelle qu’un citoyen ou une personne morale pourrait recevoir une amende entre 100 $ et 2000 $ pour une première offense ou entre 200 $ et 4000 $ en cas de récidive. De mémoire, M. Thomas soutient qu’aucune amende pour ce type de nuisance n’a été donnée sur le territoire du Service de sécurité incendie de Magog.