Parc national du Mont-Orford: tisser des liens avec ses voisins

ENVIRONNEMENT. La direction du parc national du Mont-Orford entretient de bonnes relations avec ses voisins, non seulement pour protéger l’environnement, mais aussi pour faire connaître les bénéfices de sa simple présence dans la région. En ce sens, une soixantaine d’acteurs régionaux se sont rassemblés à Orford Musique, vendredi dernier (28 septembre), à l’occasion du 2e forum Zone périphérique du parc national du Mont-Orford. L’objectif consistait à réfléchir sur les façons de mieux intégrer les préoccupations liées à la conservation du parc et de ses espèces fauniques et floristiques dans l’aménagement et l’utilisation du territoire périphérique. Les enjeux de développement économique étaient aussi considérés. «Notre parc n’est pas une bulle. Les activités et les vocations des deux côtés des limites du parc influencent tous les voisins. Nous nous mobilisons pour mieux préserver notre milieu», résume la directrice du parc, Brigitte Marchand. L’événement a été l’occasion de faire le bilan des actions entreprises depuis le premier forum, en novembre 2015, et de réfléchir à celles à poser dans l’avenir. Parmi les actions déjà réalisées, notons la gestion des espèces exotiques envahissantes (myriophylle à épi, moules zébrées), la Tournée des voisins (circuit agrotouristique de 75 km autour du parc) et un partenariat avec la Municipalité d’Orford (rabais accordés aux résidants). Au cours des prochains mois, le comité de la zone périphérique se penchera sur les bénéfices qu’apporte le parc national du Mont-Orford à sa zone périphérique d’un point de vue économique, environnemental, culturel et de santé publique. Selon Mme Marchand, ces avantages tourneront notamment autour des bienfaits sur la santé physique et mentale de ses usagers. Elle ajoute les retombées économiques que génère la fréquentation du parc chiffrée à 620 000 personnes par année (SÉPAQ seulement, sans compter ski alpin, golf et Orford Musique). Toujours selon la directrice du parc, cette réflexion représente aussi une occasion de développer un sentiment d’appartenance aux gens de la région immédiate. «On pourrait accueillir plus de gens de Magog, par exemple, plus particulièrement en période plus creuse. En développant un partenariat similaire à Orford, les Magogois pourraient profiter davantage de notre beau parc», espère Mme Marchand.