Parc national du Mont-Orford: en bonne posture pour courtiser les Américains
TOURISME. Avec ses 549 000 visiteurs l’an dernier et ses nouveaux aménagements, le parc national du Mont-Orford se dit maintenant en bonne position pour courtiser les Américains.
La construction des trois centres de services, le Bonnallie (secteur Stukely) et Opeongo (secteur Fraser) ainsi que Le Cerisier plus récemment, a relevé de quelques crans la qualité des infrastructures. «On est moins gêné d’accueillir des clientèles plus larges, comme les touristes américains, avoue la directrice du parc, Brigitte Marchand. Nos installations, qui dataient de la fin des années 1960, ont été remplacées par une belle signature architecturale. Ça donne une belle synergie et redonne de la notoriété au parc».
Selon Mme Marchand, on retrouvera cette signature dans les quatre refuges, qui seront restaurés à court terme. Les randonneurs et skieurs auront reconnu Le Castor, La Cabane à Sucre, La Grande Halte et Le Vieux Camp. «On réfléchit déjà à ces métamorphoses, mais ça demeure au stade de projet. Ces refuges ne seront pas nécessairement agrandis et conserveront leur cachet», promet la directrice.
Mme Marchand est convaincue que ces investissements, qui se chiffrent en millions de dollars, portent déjà fruit sur le plan de la fréquentation et des revenus. «Les visiteurs ne viennent pas juste pour nos bâtiments, mais ils profitent d’une expérience accrue grâce à ces nouveaux services», résume-t-elle.
Une hausse plus importante que la moyenne québécoise
Chiffres à l’appui, la directrice confirme l’intérêt des visiteurs avec une augmentation de 8,2 % comparativement à l’année précédente. Ces données ont été publiées en janvier 2018 par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), mais elles couvrent la période s’étirant entre avril 2016 et mars 2017. Cette hausse s’avère plus importante que la moyenne provinciale (7,6 % avec 7,2 millions de visiteurs).
Elle avance également que les 549 000 visiteurs de l’an dernier seront plus nombreux l’an prochain, surtout avec la popularité de l’été et de l’automne 2017. «Nous serons très certainement à la hausse, car le parc Orford a été le plus performant en termes d’achalandage pendant cette période, et ce, parmi les 24 parcs nationaux du Québec gérés par la Sépaq.
Des projets sur la table
Outre la restauration des quatre refuges en forêt, d’autres projets de développement se trouvent sur la table à dessin de la Sépaq.
Le chantier de la piste multifonctionnelle de six kilomètres (vélo, randonnée pédestre, raquette et ski de fond) devrait s’activer en 2018 pour une ouverture en 2019. Selon Mme Marchand, ces travaux ont été reportés d’un an en raison de soumissions plus coûteuses que prévu au budget. Ce segment reliera le pavillon Le Cerisier et le secteur Fraser.
Il ne reste aussi que quelques menus travaux pour compléter l’aménagement du centre de service du secteur Fraser (Opeongo), qui deviendra bientôt le cœur géographique du parc avec l’agrandissement prochain de ce territoire. Il doublera en superficie vers le nord. La direction analyse déjà des options pour y aménager des infrastructures destinées à la randonnée pédestre, au ski nordique et à la raquette. «Il y a de très beaux endroits à explorer, mais cette section demeurera somme toute assez sauvage», informe Mme Marchand.
Des millions en retombées économiques
Le parc national du Mont-Orford représente un joyau encore méconnu par plusieurs résidants de la région, mais il génère des millions de dollars en retombées économiques.
La directrice du parc, Brigitte Marchand, rappelle l’importance de ce demi-million de visiteurs de l’an dernier (voir autre article), qui viennent profiter des beautés du paysage, mais aussi manger et magasiner dans la région.
L’importance du parc est même plus précieuse qu’on le pense, aux yeux de Mme Marchand. Cette dernière fait bondir la fréquentation annuelle du parc à quelque 800 000 personnes en tenant compte des clients de Jouvence, des mélomanes d’Orford Musique ainsi que des skieurs et golfeurs du Mont-Orford. Tous ces services et activités se trouvent à l’intérieur du parc national du Mont-Orford.
«Avec ces 800 000 personnes, nous sommes probablement la plus importante attraction touristique des Cantons-de-l’Est, peut-être même devant le Zoo de Granby et Ski Bromont», lance Mme Marchand.
Le parc national du Mont-Orford retient l’attention sur la scène provinciale. Il se positionne avantageusement dans le classement des 24 parcs nationaux en termes de fréquentation. Il attire plus de visiteurs que Tremblant. Il se trouve en troisième position derrière Saint-Bruno et Oka.