«On ne met pas une croix sur Sainte-Catherine-de-Hatley, bien au contraire»

AUTOBUS. Le directeur général de Transdev, dont Limocar est une filiale, veut remettre les pendules à l’heure en assurant que l’objectif de sa compagnie est de continuer à desservir la municipalité de Sainte-Catherine-de-Hatley.

Tout récemment, la Commission des transports du Québec (CTQ) avait donné le feu vert à l’entreprise pour modifier son itinéraire de transport interurbain en retirer l’arrêt de Sainte-Catherine-de-Hatley de son trajet (voir autre texte). La décision avait été fortement dénoncée par le maire de l’endroit, Jacques Demers (voir autre texte).

«C’est vrai que Transdev se réorganise à l’heure actuelle pour assurer sa pérennité et sa rentabilité. Mais notre objectif n’a jamais été de mettre une croix sur Sainte-Catherine-de-Hatley, bien au contraire. On travaille actuellement à la servir autrement, en tenant compte des réalités de 2016», explique le gestionnaire.

Pour justifier cette réorientation, M. Lemay soutient que certains arrêts sont loin d’être rentables et Sainte-Catherine-de-Hatley ne fait pas exception. Selon lui, aucun passage n’a été enregistré en 2016 ni en 2015 et dix ont été comptabilisés en 2014. D’où la nécessité de trouver une solution et M. Lemay croit qu’un partenariat avec les taxis locaux est une piste intéressante. «L’expérience a été concluante à Farnham. En faisant appel aux taxis locaux, pour transporter des utilisateurs à l’arrêt le plus près, on stimule l’économie locale et on améliore même le service avec un horaire qui est plus flexible. Notre but dans les deux prochaines années n’est pas de détériorer notre service, mais bien de l’améliorer en pensant autrement», assure-t-il.

Le président tenait d’ailleurs à s’excuser auprès des clients et de Jacques Demers pour ne pas les avoir informés plus rapidement de la situation. Du même souffle, il assure que même si le jugement de la CTQ est effectif à partir du 7 avril, aucun changement ne sera effectué sans que la population soit avisée.