Mylène Paquette viendra pagayer sur le Massawippi

FÊTE. L’aventurière Mylène Paquette viendra faire la traversée du lac Massawippi à la rame, ce samedi 11 août, dans une activité visant à célébrer le 50e anniversaire de l’organisme Bleu Massawippi. Athlète et humaniste, Mylène Paquette a été la première personne en Amérique du Nord à réussir la traversée de l’Atlantique Nord à la rame en solitaire, en 2012. Samedi prochain, le «défi» sera plus modeste alors qu’elle pagaiera sur une distance d’environ 14 km, entre North Hatley et Ayer’s Cliff. Le plus beau de l’histoire, c’est que les amateurs d’activités nautiques auront une chance unique de l’accompagner sur l’eau tout au long du trajet, qu’ils soient à bord d’embarcations motorisées ou à propulsion humaine (kayak, canot, SUP, etc.). Des départs sont prévus au quai fédéral de North Hatley à partir de midi, et les arrivées devraient se faire à la Plage Massawippi d’Ayer’s Cliff, en fin d’après-midi. «La traversée est gratuite, mais tout ce qu’on demande aux gens, c’est de s’inscrire à l’avance (lacmassawippi.ca) afin qu’on puisse assurer l’encadrement de tout le monde de façon sécuritaire», explique la directrice générale de Bleu Massawippi, Michèle Gérin. Les personnes qui désirent faire un trajet symbolique plus court peuvent aussi mettre leur embarcation à l’eau au Camp Massawippi, en milieu d’après-midi. À compter de 17 h, l’activité du 50e se poursuivra avec une fête à la Plage Massawippi, comprenant entre autres de l’animation musicale et un repas champêtre (20 $ sur réservation). Des menaces à prendre au sérieux Bien que l’esprit soit à la fête du côté de Bleu Massawippi, on ne peut balayer du revers de la main les menaces environnementales qui planent année après année sur les cours d’eau de la région. La présence de la moule zébrée dans le lac Memphrémagog, confirmée il y a quelques jours par l’organisme Memphrémagog Conservation inc., a eu des échos dans le secteur Massawippi. «On ignore encore s’il y a de la moule zébrée dans le lac Massawippi. Mais ce qui est sûr, c’est que lorsqu’elle sera implantée, sa prolifération sera plus rapide qu’au Memphré, en raison d’un taux de calcium supérieur», prévient Michèle Gérin. Celle-ci rappelle que depuis un demi-siècle, les organismes de protection des différents cours d’eau ont toujours eu à combattre des problèmes environnementaux, mais que les signaux d’alarme tombent parfois dans l’oubli. «Lorsque Bleu Massawippi a débuté en 1968, les coliformes fécaux étaient notre principal problème. Aujourd’hui, ce sont davantage les cyanobactéries, le myriophylle à épi et la moule zébrée qui nous inquiètent. Les différents paliers de gouvernement devraient investir plus de ressources pour prévenir d’éventuels problèmes, car les organismes à but non lucratif n’ont pas les moyens financiers pour intervenir adéquatement. Malheureusement, on dirait que ça prend parfois une crise majeure pour mettre en place un plan d’action», se désole-t-elle. «Chaque utilisateur du lac (plaisancier, pêcheur ou autre) doit aussi faire un examen de conscience et se demander si ses habitudes sont bonnes pour la santé du lac. La plupart des gens sont de bonne foi, mais ils adoptent souvent de mauvais comportements par ignorance. Et pourtant, les comportements nuisibles ne sont pas tous interdits», a fait remarquer Mme Gérin.