Memphrémagog: une brigade pour robotiser des tâches impopulaires

AFFAIRES. Alors que plus de 400 emplois sont vacants dans la région, dont principalement dans le secteur manufacturier, la MRC de Memphrémagog veut créer une brigade pour aider ces industries à transformer des postes impopulaires par des solutions robotisées.

Comme l’explique le directeur du développement économique de la MRC de Memphrémagog, Stephen Cabana, l’un des problèmes pour les employeurs manufacturiers est de combler des postes moins alléchants, aux tâches parfois répétitives et monotones, dans un contexte où la main-d’œuvre se fait rare.

Résultat, il s’agit pour eux d’un véritable casse-tête de trouver un volontaire pour s’affairer à ces tâches, ce qui cause des impacts directs sur la chaîne de production. «Bien souvent, les entreprises manufacturières manquent de temps ou d’argent, ou n’ont pas le savoir-faire, pour trouver des solutions à des postes où le recrutement est difficile, explique Stephen Cabana. Le rôle de cette brigade serait justement d’offrir un soutien technique et financier pour permettre à l’industrie de poser un diagnostic et cibler les améliorations.»

Cette étape peut coûter entre 5000 $ et 30 000 $, selon le directeur. La MRC s’engagerait à en payer une partie, tandis que l’industrie assumerait la facture liée aux investissements nécessaires, comme pour l’achat de nouveaux équipements. «On viserait à aider entre 30 et 40 entreprises au cours des prochaines années, chiffre-t-il. On peut le voir comme un forfait tout-inclus pour lequel l’entreprise n’aurait pas à prendre un gros risque financier, mais dont les retombées pourraient être importantes.»

 

Créer des emplois… et du plaisir

En ce qui concerne les autres domaines d’emploi, comme les entreprises de service, Stephen Cabana admet que cette approche s’appliquerait plus difficilement, mais que de nouvelles mesures d’aide seront annoncées sous peu. Toutefois, il rappelle que le recrutement est un défi qui oblige les employeurs à sortir de leur zone de confort. «Il faut vraiment se dépasser et s’adapter à notre époque, où l’enjeu de la rétention est très important. Moi-même, comme gestionnaire, j’ai dû faire face à cette réalité, ces derniers mois, alors que mon équipe à l’interne a été renouvelée», soutient-il.

«La nouvelle génération a besoin de reconnaissance, d’avoir plus de pouvoirs et de lassitude dans la gestion d’horaires. Ce n’est pas seulement une question de salaire. Ils veulent avoir du plaisir et c’est que ce nous devons créer, comme employeur, en prenant un pas de recul pour réinventer la façon de faire nos tâches quotidiennes», conclut directeur.

Plus d’informations sur la brigade seront dévoilées au cours des semaines à venir.