Magog: tentative de conversion de l’église Saint-Luke

PATRIMOINE. L’église anglicane Saint-Luke et son centre communautaire pourraient trouver preneur si la Ville de Magog accepte de modifier la vocation de cet emplacement.

Le promoteur Éric Éthier sollicite une zone commerciale-touristique en remplacement d’une zone publique (voir autre texte). Il souhaite notamment aménager une salle de réception dans ce lieu de culte construit en 1871. Ce Magogois pourrait également aménager un maximum de huit unités d’hébergement dans le bâtiment voisin, mais les élus et les voisins devront d’abord accepter de modifier le règlement de zonage et le plan particulier d’urbanisme (PPU).

Cette proposition comprend aussi une permission d’aménager six cases de stationnement sur la propriété, même si les règlements généraux actuels ne l’autorisent pas.

L’adoption finale de ce projet de règlement est prévue le 2 juillet si les voisins des zones périphériques ne s’opposent pas en nombre suffisant. Les élus annonceront bientôt l’enclenchement d’un processus menant possiblement à un registre ou, ultimement, à un référendum.

Lors de la consultation publique du 11 juin dernier, la Ville a mentionné que le processus n’était qu’au stade embryonnaire. Le projet du promoteur devra également être analysé de façon particulière en raison de la citation patrimoniale accordée à cette église située à l’angle des rues Saint-Patrice et des Pins.

Quelques citoyens de la rue des Pins ont profité de la rencontre publique pour émettre des réserves et manifester leurs inquiétudes. Robert Théorêt craint l’arrivée d’un commerce dans une rue résidentielle, brimant ainsi potentiellement la quiétude des résidents.

Quant à Pierre Robinette, qui habite cette rue en plus d’y exploiter un gîte touristique, il s’inquiète de l’implantation possible d’une «activité d’hôtellerie qui ne cadre pas avec notre milieu de vie, prévient-il. Le projet est génial, mais il est situé dans un endroit préoccupant».

Les trois options de la Ville sont de poursuivre le dossier avec le projet actuel, de poursuivre le processus avec des modifications demandées au promoteur ou un arrêt des procédures.