Magog: la Guignolée des Chevaliers s’annonce déjà difficile

PANIERS DE NOËL. En raison de la tenue d’autres événements au cours de la même journée, les Chevaliers de Colomb de Magog anticipent déjà que leur guignolée du 2 décembre prochain risque d’être moins généreuse que par le passé. Le Grand chevalier, Yvon Bélair, déplore que les organisateurs de la parade du père Noël aient choisi de retarder leur événement d’une semaine et de la tenir, la journée même que la grande collecte. À ses yeux, il s’agit d’une décision bien questionnable. «Personne n’a pris la peine de nous consulter. On a été mis devant un fait accompli, soutient Yvon Bélair. Pourtant, la guignolée a toujours été le premier dimanche de décembre et les Chevaliers ont toujours fait attention pour ne pas tenir d’activité en même temps que d’autres. Il me semble que ça va de soi, surtout quand nous travaillons pour aider notre monde.» L’an dernier, 13 000 $ et plus de 12 000 items avaient été recueillis. Le souhait des bénévoles est, au moins, d’égaliser cette marque, surtout que les demandes sont en hausse. S’ils y parviennent, il sera possible de confectionner 170 paniers de Noël. «Si les gens prévoient s’absenter durant le porte-à-porte, on leur demande de passer directement à l’église Saint-Patrice pour faire leur don. Entre 9 h et 16 h, il y aura des bénévoles pour les accueillir. Et ceux qui veulent venir donner du temps, ils sont toujours les bienvenus.» Pour atteindre son objectif, l’organisation s’est entourée de deux présidents d’honneur, soit Karine Homan et Jean-François Lebrun d’Index Téléphonique, l’entreprise qui conçoit le bottin téléphonique rouge. Le couple s’est dit attaché à cette cause, qu’il appuie depuis déjà quelques années en fournissant, notamment, les boîtes. Chose certaine, la misère humaine est encore bien réelle dans la région de Memphrémagog, aux dires d’Yvon Bélair. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 2700 dépannages alimentaires qui ont été offerts à des citoyens, en situation de grande vulnérabilité. Ce chiffre grimpera en flèche dans les prochaines semaines avec l’approche des Fêtes, période durant laquelle l’aide des Chevaliers est sollicitée de toutes parts. «Il y a beaucoup plus de pauvreté que l’on peut s’imaginer. C’est extrêmement triste et ça se passe à côté de chez nous. Je pense notamment à un couple de personnes âgées qui n’avaient même plus accès à de l’eau potable. Imaginez! On leur est venu en aide en réparant leur réseau et en les aidant le plus qu’on pouvait», conclut le Grand Chevalier.