Magog fait marche arrière sur le stationnement de nuit des véhicules récréatifs dans les commerces

TRANSPORTS. Revirement de situation à l’Hôtel de Ville de Magog mardi (3 juillet) où les élus ont décidé de ne pas revoir les règles concernant l’utilisation, pendant la nuit, des véhicules récréatifs (VR) dans les stationnements commerciaux. Un avis de motion avait été adopté le 18 juin dernier, tandis que l’adoption du règlement était prévue le 3 juillet. Toutefois, face au tollé de commerçants et de propriétaires de camping, le conseil a décidé de retirer ce point à l’ordre du jour de la séance publique. Propriétaire du Canadian Tire, Jean-Claude Lapierre s’en réjouit pour des raisons de sécurité et d’environnement. En ouverture de séance, l’homme d’affaires a rappelé ses inquiétudes face à l’autorisation possible de se garer dans son stationnement de 300 places. «Ça semble beaucoup, mais ça se remplit parfois quand nous recevons 1400 clients par jour. Imaginez si on accepte des véhicules pouvant atteindre 60 pieds de longueur», s’inquiétait-il. Les avis étaient partagés au tour de table des élus. Trois conseillers ont publiquement exprimé leur déception de ne pas ouvrir la porte au stationnement de nuit des VR. Après avoir consulté des restaurateurs et des commerçants emballés de recevoir davantage de visites, Samuel Côté est convaincu que le statu quo nuira aux activités commerciales. «Quel message enverra-t-on si la police commence à donner des billets d’infraction?», s’inquiète-t-il. Les conseillers Nathalie Bélanger et Jean-François Rompré ont également manifesté leur désappointement, brandissant notamment l’argument des retombées économiques perdues. À l’inverse, trois autres élus ont apprécié ce changement de cap. Diane Pelletier est convaincue que les gens continueront à visiter la région pour y profiter de ses nombreux atouts. Yvon Lamontagne, qui avait déjà exprimé sa volonté de voter contre cette résolution, était heureux face à la décision du conseil. «Prenons maintenant le temps de réunir toutes les personnes et entreprises concernées pour trouver une solution», suggère-t-il. Bertrand Bilodeau a été plus tranchant en rappelant «qu’en achetant des véhicules récréatifs, c’est fait pour faire du camping dans des campings», pas dans les stationnements municipaux et commerciaux. M. Bilodeau s’oppose au stationnement de nuit, car il observe fréquemment des VR garés pendant quelques jours et jusqu’à deux semaines dans le stationnement du Moulin. «J’en ai déjà vu aussi dans le stationnement de l’église Saint-Patrice et, tout comme sur du Moulin, certains y déversent le contenu de leur toilette», s’indigne-t-il. La mairesse Vicki-May Hamm aurait aimé faire l’expérience du stationnement de nuit pour améliorer l’accueil des propriétaires de VR, plus particulièrement ceux en transit d’une nuit. «Tentons maintenant de trouver une bonne façon d’appliquer le règlement sans trop nuire à la réputation de la Ville», prévient-elle en rappelant que des commentaires négatifs ont déjà été publiés dans des revues de caravaning par le passé au sujet de l’accueil des VR à Magog. Nathalie Pelletier et Jacques Laurendeau n’ont pas abordé le sujet pendant leur tour de table. Ce statu quo de la Ville indique qu’il demeure interdit de camper avec un véhicule à l’extérieur des terrains de camping sur le territoire de Magog, autant dans les stationnements commerciaux que municipaux.