Magog durcira bientôt le ton pour sécuriser l’ex-Difco

SÉCURITÉ. 13 mois après un jugement de la Cour municipale, la Ville de Magog n’a pas encore réussi à forcer le propriétaire de l’ex-usine Difco à sécuriser son usine abandonnée.

Dans une décision rendue le 18 juin 2018, le juge Pierre G. Geoffroy avait déclaré coupable la compagnie Anahid Hospitality Management à deux des trois constats d’infraction qui lui avait été adressée.

Ces avis concernaient des manquements sur le système d’alarme et l’inspection des bornes à incendie. Le magistrat imposait alors des amendes de 250 $ pour chaque infraction et un délai de 90 jours pour se conformer.

Le dossier s’étire alors que l’entreprise de la Nouvelle-Écosse dépasse les délais de plus d’un an. La greffière adjointe et responsable du contentieux, Marie-Pierre Gauthier, admet que le dossier avance à pas de tortue.

«Nos discussions ont permis de progresser dans certains aspects, mais pas pour l’ensemble des mesures que l’entreprise doit appliquer, explique-t-elle. On a donné la chance au coureur, mais il arrive un temps où l’entreprise doit respecter nos règlements.»

Me Gauthier croit que la Ville durcira le ton d’ici quelques semaines pour forcer l’entreprise à se conformer. Elle préfère ne pas dévoiler son jeu, se contentant de dire que le conseil analyse actuellement différentes options. D’autres actions juridiques seraient sur la table.

Aux dires de Me Gauthier, la Ville écarte l’option de réaliser elle-même les travaux aux frais de l’entreprise. Une facture salée et une possible difficulté à récupérer les sommes inquiètent le conseil municipal.

L’état de l’usine désaffectée de l’ex-Difco préoccupe la Ville, des citoyens, les policiers et les pompiers de la région. Abandonné depuis plusieurs années, le bâtiment est considéré comme un danger public par les forces de l’ordre. Elles y constatent des dizaines d’infractions par année, comme des introductions illégales et des actes de vandalisme. Les risques de blessures sont très élevés.