Location court terme de type «Airbnb»: Magog tient tête aux propriétaires illégaux

HÉBERGEMENT. Les efforts déployés par la Ville de Magog au cours des dernières années pour faire cesser la location court terme illégale sur son territoire porte ses fruits puisque la majorité des plaintes en 2021 se sont réglées à l’amiable, sans amende ni recours au tribunal.

Ce sont 49 plaintes qui se sont retrouvées sur le bureau de l’hôtel de ville au cours de la dernière année. De ce nombre, 32 plaintes ont été constatées par les inspecteurs municipaux, 13 proviennent de citoyens et 4 ont été déposées par la Corporation de l’industrie touristique du Québec.

Selon le directeur de la planification et du développement du territoire, Réal Girard, la majorité de ces dossiers, soit 32, ont été fermés à l’amiable dès que les propriétaires concernés ont été avisés. Dans neuf autres cas, un avertissement verbal a été nécessaire pour que l’activité reprochée ne cesse. «La Ville a été très proactive dans les dernières années concernant la location illégale et nous voyons une grande amélioration. La population constate que nous sommes à l’écoute et que nous interviendrons, si nécessaire. Les locateurs nous prennent au sérieux», soutient M. Girard.

Pour 2021, il reste tout de même 18 plaintes qui demeurent sous investigation à l’heure actuelle. Réal Girard prévient que Magog n’hésitera pas, si nécessaire, à donner des constats d’infraction ou à se rendre devant le Tribunal pour ordonner aux propriétaires de cesser leur pratique.

Fait à noter, 20% des plaintes des derniers mois concernent des résidences du secteur Southière. Un endroit qui semble recherché par les touristes qui, généralement, n’ont aucune idée que leur location va à l’encontre de la réglementation municipale en vigueur. «Cette concentration de plaintes peut s’expliquer essentiellement par le fait que les citoyens qui y demeurent sont plus attentifs à cette problématique. C’est plus facile de voir du va-et-vient inhabituel lorsqu’on se trouve dans un quartier résidentiel, où les voisins sont près l’un des autres, comme à Southière», observe-t-il.

 

Quel impact aura le projet Belval?

Le fonctionnaire estime qu’il est trop tôt pour savoir si le nouveau projet de William Belval au centre-ville de Magog, qui consiste à construire une trentaine d’unités où la location court terme sera permise, aura un impact sur le marché «illégal». «On peut présumer que ce nouveau bâtiment va possiblement répondre à une partie de la demande des touristes, qui veulent dormir au centre-ville, et réduire la pression ailleurs sur le territoire. Mais on devra attendre que ces nouvelles unités soient ouvertes pour mesurer concrètement les impacts, ce qui est impossible à faire à l’heure actuelle», conclut-il.