Location court terme au Chéribourg: Orford tranche en faveur d’un meilleur contrôle

HÉBERGEMENT. Après des mois de consultations et d’analyses, le Canton d’Orford tranche pour un contrôle plus serré à l’égard de la location court terme au Domaine Chéribourg. Seuls les propriétaires légaux actuels auront le droit de louer leur résidence sur une base régulière.

Ce qui signifie que toute nouvelle demande de permis pour exploiter un hébergement touristique dans ce quartier sera automatiquement rejetée. Comme l’explique la mairesse Marie Boivin, le conseil municipal a choisi «à l’unanimité» d’opter pout cette stratégie pour s’assurer de préserver la quiétude du voisinage.

«C’est dommage pour certains propriétaires qui subiront des impacts négatifs de cette décision, mais pour la grande majorité des citoyens, c’était la meilleure décision à prendre», est d’avis Mme Boivin.

De plus, la Municipalité a choisi de cibler un seul secteur sur son territoire en lien avec la location court terme. Ce choix s’explique simplement par un souci de traiter chaque dossier individuellement. «Ce n’est pas une décision qu’il faut prendre à la légère puisque chaque secteur est différent. Si on constate que la location touristique cause beaucoup d’inconvénients à un autre endroit, on prendra le temps de bien documenter la chose avant de prendre position», poursuit la première magistrate.

 

Un travail en profondeur

Cette orientation, comme plusieurs autres, figure dans la révision du plan d’urbanisme qui a été adoptée, le 20 novembre dernier. On y retrouve, par exemple, des nouvelles règles entourant le développement résidentiel autour des lacs, la protection de corridors fauniques et l’autorisation de construire des habitations intergénérationnelles sur l’ensemble du territoire.

Le Municipalité va aussi de l’avant avec de nouvelles normes de développement dans le cœur villageois pour faciliter la venue de commerces de proximité. Un volet concernant la conservation du patrimoine a aussi été ajouté.

«Nous devions adapter notre règlementation aux nouveaux enjeux tout en les intégrant à la vision municipale qui s’appuie sur les principes du développement durable. La vision collective d’Orford se retrouve aujourd’hui traduite dans ce plan d’urbanisme et ses outils de mise en œuvre», se réjouit Marie Boivin.

Cette dernière précise toutefois que cet important règlement pourrait faire l’objet d’un registre, si le nombre de contestataires est suffisant.

 

Toujours sur la planche à dessin

En ce qui concerne le projet de pavillon communautaire, Marie Boivin confirme que les démarches ont pris un peu de retard. «Nous sommes toujours en attente des plans et devis, qui nous permettront de connaître les prix. On demeure tout de même optimiste avec nos estimations», soutient-elle.

Au rythme où vont les choses, une première pelletée de terre pourrait se faire en mai 2021.