L’inquiétude persiste autour du sauna flottant
AFFAIRES MUNICIPALES. D’autres bémols ont été émis contre le projet de sauna flottant au quai MacPherson de Magog, lors de la consultation publique de mardi soir.
Un des citoyens qui s’est exprimé, Jean-Paul Plante, recommande la vigilance afin de protéger un bien public. Selon lui, la Ville «commercialise» de plus en plus le littoral, ce qui impacte la qualité de vie des citoyens.
Michel Raymond déplore que la Ville accepte une vocation commerciale dans un parc, ce qu’elle n’autorisait pas par le passé.
Lise Messier se questionne sur la pertinence de saunas à cet endroit alors qu’il en existe à quatre autres endroits dans la région.
Les détails techniques de ce projet de résolution faisaient également les frais de l’ordre du jour de cette rencontre. La Ville a rappelé que les promoteurs doivent franchir d’autres étapes administratives avant d’obtenir l’autorisation finale, même si aucun registre ni référendum ne pourront être demandés par les citoyens.
Les élus ont déjà ouvert une première porte il y a quelques semaines en votant sur division pour aller de l’avant avec le projet. Il devra nénamoins respecter certains critères avant d’être déposé en mars au Comité consultation d’urbanisme (CCU) et au conseil municipal. Deux autres votes seront tenus et les discussions du bail ne sont pas amorcées.
Parmi les critères à respecter, notons que les impacts potentiels avec l’environnement devront être minimisés. S’ajoutent la préservation des percées visuelles vers le lac et la montagne, ainsi qu’une intégration et une compatibilité avec le milieu environnant.
La mairesse Nathalie Pelletier comprend les doléances des gens, tout en précisant que l’usage commercial est déjà autorisé sur le quai, comme le témoigne la présence de commerces autour de cette infrastructure. «Les saunas flottants ne sont pas des installations permanentes, détaille-t-elle. On pourra facilement les déplacer au terme du bail si ça ne fonctionne pas.»
QUELQUES BÉMOLS CONCERNANT LE CANAC
L’intention du Canac de s’installer sur la rue Sherbrooke, à Magog, figurait aussi à l’ordre du jour de la consultation publique de mardi soir. Les élus doivent autoriser l’usage «cour à bois» même si la vocation commerciale existe déjà sur cette zone voisine au Walmart.
Michel Raymond s’est notamment inquiété de la présence de zones humides et inondables. Il a rappelé quelques inondations provoquées par la crue des eaux du ruisseau Rouge, un cours d’eau d’eau situé sur le côté nord de la propriété.
François Marcil s’inquiète de l’augmentation des îlots de chaleur dans le stationnement, surtout après «avoir coupé 72% des arbres». «La rue Sherbrooke deviendra bientôt un autre boulevard Portland où les voitures sont omniprésentes», a-t-il comparé.
M. Marcil questionne aussi la capacité de la rue Pomerleau pour gérer une circulation accrue.
La coordonnatrice de la Division urbanisme de la Ville de Magog, Mélissa Charbonneau, a voulu le rassurer en parlant de conclusion positive en ce sens au terme d’une étude de circulation. Une sortie de la cour à bois est d’ailleurs prévue près du restaurant A&W pour faciliter le va-et-vient des autos vers la rue Sherbrooke.
Pour sa part, la mairesse Nathalie Pelletier précise que cette zone est déjà zonée commerciale, ce qui en fait un emplacement logique pour cette quincaillerie. En ce qui concerne les inquiétudes environnementales, elle ajoute que c’est le ministère de l’Environnement qui a cette responsabilité. «Il vérifie tous ces aspects avant de donner les autorisations», assure-t-elle.
Les voisins de cette zone pourront demander un registre, en janvier, s’ils le désirent.