Les questionnements persistent au CIUSSS de l’Estrie – CHUS

SANTÉ. Près d’un an après l’instauration de la nouvelle structure du réseau de la santé, certains employés du CIUSSS de l’Estrie – CHUS mentionnent avoir encore de la difficulté à se retrouver dans celle-ci.

La présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et respiratoires de la Haute-Yamaska, Sophie Séguin, souhaiterait une rencontre pour que les syndicats puissent connaître les gens occupant de nouveaux postes et avec qui ils ont affaire. «On vit des relations de travail et on a des problématiques à régler, mais la structure organisationnelle n’est pas connue de tout le monde. Notre défi est d’être capable de régler un problème sans en arriver à un conflit ou à déposer un grief. Depuis la refonte, c’est très difficile», a affirmé Mme Séguin, lors de la période de questions de la séance ordinaire du conseil d’administration du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, qui s’est déroulée à Magog, le 10 mars.

Le directeur des ressources humaines au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Gilles Michaud, fait valoir qu’un document sera disponible d’ici les prochaines semaines pour aider à la compréhension de la structure. «On a fait une tournée de l’ensemble des gestionnaires pour présenter notre offre de services de proximité et on est en train de construire un petit document de travail qui permettra de connaître les différentes portes d’accès et les numéros de téléphone à joindre», indique-t-il.

La présidente et directrice générale du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Patricia Gauthier, est d’avis qu’une rencontre pourrait être bénéfique. «Votre intervention nous permet de voir comment on peut mieux faire comprendre la nouvelle structure. Si des rencontres peuvent permettre de mieux saisir comment ça va fonctionner, je crois que ça serait opportun», laisse-t-elle entendre.

Un projet pilote bientôt présenté

Une équipe mobile d’intervention psychosociale sera bientôt mise sur pied pour collaborer avec les policiers et les ambulanciers. «Il s’agit de deux ententes distinctes avec le Service de police de la Ville de Sherbrooke et la Coopérative de travailleurs d’ambulance de l’Estrie, afin qu’un intervenant psychosocial accompagne les intervenants de première ligne», explique le directeur général adjoint aux programmes de santé physique généraux et spécialisés du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Stéphane Tremblay.

L’expert en santé mentale et membre du conseil d’administration, André Forest, a salué cette initiative. «Ça démontre la collaboration nécessaire entre les services policiers, ambulanciers et psychosociaux. Il est important qu’il y ait un suivi très rapproché de ce projet, entre autres au niveau de la diminution des hospitalisations. Pour les gens qui ont des problèmes de santé mentale et leur famille, être hospitalisé en psychiatrie n’est pas facile et souvent, les gens s’y retrouvent pour des raisons qui ne le nécessitent pas», commente-t-il.

Mme Gauthier informe que plus de renseignements concernant ce projet pilote seront divulgués au cours de la prochaine semaine.