Les propriétaires des Jardins de Magog achètent Pinecroft

AÎNÉS. Tout près d’une trentaine d’années après son ouverture, la Résidence Pinecroft change de propriétaire pour la première fois. La femme d’affaires Marie-Josée Hince et son mari Benoit Brouillard prennent les rênes de l’institution magogoise.

Les nouveaux copropriétaires n’en sont pas à leurs premiers pas dans le domaine des résidences pour personnes aînées. Mme Hince est également propriétaire des Jardins de Magog depuis plus d’une dizaine d’années. «Ma mère était dans le milieu, alors j’ai toujours côtoyé les personnes aînées. J’adore ce que je fais, et c’est une superbe opportunité qui nous a été présentée», lance-t-elle.

Son conjoint, Benoit Brouillard, l’a appuyé beaucoup au cours des dernières années, tout en travaillant à Montréal comme pompier. Il se considère chanceux de pouvoir désormais se consacrer à temps plein aux résidences. «Quand on a commencé, Marie-Josée savait dans quoi on s’embarquait, mais pas moi. Cependant, j’avais confiance en elle et je savais que j’étais capable de m’adapter. Aujourd’hui, j’aime vraiment travailler avec les personnes âgées», explique-t-il.

Les Jardins Pinecroft

Afin de faire le lien avec les Jardins de Magog, le couple a décidé d’apporter un petit changement au nom de la Résidence Pinecroft. Celle-ci sera bientôt renommée les Jardins Pinecroft. Marie-Josée Hince précise qu’il est important pour eux d’assurer la continuité de ce que les anciens propriétaires ont réussi à développer depuis l’ouverture en 1988. «Pierre Beaupré et Ginette Beaupré ont su bâtir une excellente résidence avec de belles valeurs. Il y a plusieurs années, j’avais dit à M. Beaupré que si j’avais une résidence à acheter, ça serait la leur», d’indiquer Mme Hince.

Cette dernière ajoute que la mission sociale de cette résidence la rejoint beaucoup. «Étant présidente de la Table de développement social Memphrémagog et vice-présidente de la Table des aînés Memphrémagog, je suis en mesure de comprendre les besoins et les difficultés que les aînés peuvent rencontrer. Je trouve donc très stimulant d’aller vers Pinecroft», laisse-t-elle entendre.

La résidence était jusqu’à présent gérée par un organisme sans but lucratif. Elle passe désormais aux mains d’une entreprise privée. Marie-Josée Hince précise que ce changement ne modifiera pas la façon de gérer l’établissement. «Notre objectif est d’aller plus loin et de faire des améliorations au niveau du bâtiment, tout en essayant de garder une échelle de prix à peu près identique. Il s’agira de faire des changements graduels, qui ne seront pas drastiques, car on veut rester dans le même créneau», dit-elle.

Sans parler de projets concrets, des agrandissements pourraient entre autres être considérés au cours des prochaines années. «On a quand même un grand terrain et ce sont des possibilités qu’on va évaluer dans le futur. Dans le marché, on voit beaucoup d’appartements plus grands et de suites, reste à voir si on ira vers ça», d’observer Mme Hince.

Cette dernière aimerait également accroître le nombre d’activités offertes aux 103 résidents de Pinecroft. «J’ai déjà plein d’idées et je suis ouverte à celles des autres. La Villa Pierrot m’a déjà approché pour faire des activités intergénérationnelles. On veut innover et amener notre énergie», poursuit-elle.

Quelques millions de dollars ont été nécessaires afin d’effectuer l’achat de la Résidence Pinecroft, qui compte actuellement 34 employés. Pour Marie-Josée Hince et Benoit Brouillard, il s’agit d’un projet commun très stimulant. «Je suis une gestionnaire, mais j’ai l’impression de pouvoir faire une différence dans la vie des gens. J’ai toujours aimé le côté psychologique de la chose. Je crois que c’est à l’intérieur de moi», de conclure Mme Hince.