Les promoteurs du Lovering déplorent un manque de vision à Magog

RÉACTIONS. Au lendemain de la décision de la Ville de Magog (voir autre texte), la pilule était encore difficile à digérer pour les promoteurs du «biergarten» Lovering qui déplorent un manque de vision de la Municipalité.

Ian Jeffery avoue être extrêmement déçu de la tournure des événements, d’autant plus qu’il considère que le processus de consultation aurait dû se rendre au moins jusqu’au bout, avec la tenue d’un registre. «Ceux qui s’y opposent démontrent très peu de vision, autant chez les élus que les commerçants. Si on avait réussi à attirer une nouvelle clientèle de Sherbrooke, Granby et même de Montréal, c’est tout le monde qui en aurait bénéficié et en premier les restaurants, car les gens seraient venus prendre un verre entre deux repas», soutient M. Jeffrey.

Même si des élus ont manifesté leur souhait que le Lovering demeure à Magog, mais sur un autre site, l’homme d’affaires émet beaucoup de réserves. Son désir premier demeure de faire le projet dans la ville où il réside avec sa conjointe et partenaire d’affaires, Emmanuelle Ouimet. Toutefois, les possibilités de trouver un terrain rentable sont minces. «Les gens qui disent que c’est un beau projet, mais pas à cet endroit, ne comprennent clairement pas le modèle d’affaires, constate-t-il. La seule place pour vivre et être rentable est de se trouver au cœur du centre-ville, et c’est le concept même d’un biergarten. Certains ont suggéré le parc des Braves, mais ça reviendrait au même, car le projet serait bloqué par les mêmes opposants.»

Chose certaine, le projet suscite de l’intérêt dans les municipalités voisines. Les deux entrepreneurs ont été notamment approchés par des «gens influents» de la Ville de Bromont. La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, a également confirmé s’être fait approcher à ce sujet par trois villes différentes.

«On va écouter ce que les élus magogois ont à nous offrir. Mais on a déjà investi neuf mois de notre temps et des dizaines de milliers de dollars en argent. S’il faut recommencer à zéro, qui va débourser ces frais? Il est vraiment temps que Magog se réveille, car Bromont commence à lui faire très mal. Il faut arrêter de vivre dans le passé et faire preuve d’ouverture», conclut-il.

Jeffrey a d’ailleurs salué le discours prononcé par la mairesse lors de l’assemblée du 19 mars dernier, «qui a pris une position forte dans une ville très traditionnelle et divisée qui doit évoluer».