Les opposants ne sont toujours pas rassurés
CONSTRUCTION. Les opposants au projet Les Berges Hatley sont loin d’être sortis «rassurés» de la soirée d’information organisée par la Ville de Magog, le 6 juillet dernier, eux qui espèrent encore un compromis dans ce dossier.
L’un des porte-paroles du regroupement citoyen, Rénald Bujold, s’explique encore mal que la Municipalité refuse une demande d’accès à deux études environnementales menées dans ce secteur.
Pour lui, ce «non» signifie qu’il y a probablement anguille sous roche. «Quand on se fait refuser quelque chose, ça sonne comme une alarme dans nos têtes. Même si on nous dit que tous les milieux fragiles seront protégés, c’est clair que les futures constructions à proximité et la disparition d’une grande partie du boisé vont avoir un impact majeur sur la faune qui y vit. Pour nous, c’est évident, même si on tente de nous faire croire le contraire», soutient M. Bujold.
Malgré les modifications apportées par le promoteur Patrick Crépeau au fil des semaines, le porte-parole déplore que la Ville autorise la destruction d’une forêt surtout à une époque, selon lui, où l’environnement devrait être une priorité. «Il y a de grands terrains vacants à Magog qui pourraient être utilisés pour construire de nouveaux logements. L’Espace Saint-Luc s’y prêterait bien et pourtant, on préfère y créer une forêt. C’est vraiment étrange, car là où il y a une forêt, on bâtit des logements. Et là où il y a déjà des logements, on veut y construire une forêt. Ça défie le gros bon sens!»
Tout en soulignant l’ouverture du promoteur, les opposants se disent «prêts à céder du terrain» dans la recherche d’un compromis. Ils estiment d’ailleurs que la mairesse Nathalie Pelletier a la responsabilité de dénouer l’impasse dans ce dossier. «On sait que le promoteur a des droits et qu’il est de bonne foi. La Ville de Magog a aussi les moyens de trouver un compromis. On a fait des suggestions, mais la mairesse n’y a pas donné suite. C’est à elle de prendre ce dossier en main et d’organiser une rencontre entre toutes les parties impliquées, et ce, dans les plus brefs délais», conclut Rénald Bujold.