Les opposants de l’agrandissement d’une gravière gagnent des appuis à Magog
RÈGLEMENT. Les opposants à l’agrandissement d’une gravière/sablière située sur le chemin de Fitch Bay, à Magog, gagnent des appuis à l’Hôtel de Ville. En effet, deux élus ont voté contre l’expansion de ce site lors du conseil municipal du 21 août dernier.
Ce dossier repassait pour la forme lors de cette séance publique. Les élus Nathalie Laporte et Jean-Noël Leduc ont profité de l’occasion pour manifester leur désaccord. Les démarches se poursuivront néanmoins, car les quatre autres élus présents ont entériné les résolutions touchant ce projet. Notons que deux élus étaient absents lors de cette séance.
Tous les conseillers municipaux avaient voté en faveur de ce projet, en mars dernier, mais de nouveaux éléments apportés autour de la table ont incité Mme Laporte et M. Leduc à changer leur fusil d’épaule.
«Après analyse, j’ai constaté des effets néfastes et des préjudices à des activités acéricoles, causés par un déboisement qui fragilisera une érablière», explique Mme Laporte.
Pour sa part, M. Leduc refuse d’entériner cet agrandissement afin de préserver des terres agricoles.
Josée Beaudoin a hésité avant d’appuyer la résolution, mais elle demande à l’exploitant d’adopter des mesures pour limiter les inconvénients aux voisins.
La mairesse Nathalie Pelletier s’en remet aux experts de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour analyser le dossier en profondeur. «On annulera la démarche si ça nuit à l’environnement», affirme-t-elle.
L’hiver dernier, la Ville de Magog a entrepris des démarches pour agrandir cette sablière/gravière du chemin de Fitch Bay, qui existe depuis 1995 et qui arrivera en fin de vie d’ici deux ans.
L’Administration municipale doit obtenir des autorisations de la MRC et de la CPTAQ avant d’officialiser l’agrandissement. La CPTAQ est dans le dossier, car l’expansion de 3,6 hectares touche une zone agricole. Cette commission autorisera ou non l’usage autre que celui dédié à l’agriculture.
Depuis avril dernier, des voisins montent aux barricades pour s’opposer à cet agrandissement. Ils se battent pour protéger leur quiétude, l’environnement, les terres agricoles et un projet agrotouristique concocté par des voisins.