Les hostilités électorales sont lancées à Potton

POLITIQUE. La campagne électorale démarre prématurément au Canton de Potton, alors que la candidate à la mairie Stansje Plantenga critique les récents commentaires du maire sortant Michael Laplume dans le Reflet du Lac du 11 août et quelques décisions prises dans le passé par le conseil.

«Les opinions de M. Laplume au sujet d’une opposition harcelante ont précipité la sortie de notre groupe, explique-t-elle. Il doit plutôt comprendre que plusieurs citoyens n’apprécient guère les décisions des élus, comme le prouvent nos 550 sympathisants associés au groupe «Un avenir pour tous à Potton». Nous ne sommes pas des détracteurs, comme le prétend le maire.»

Selon la candidate à la mairie, M. Laplume attaque sans les nommer des résidents villégiateurs qui habitent Potton depuis en moyenne 27 ans. Elle rappelle que Potton n’est plus ce qu’elle était il y a 30 ans, car de plus en plus de nouveaux arrivants contribuent bénévolement à la communauté en plus de générer des retombées économiques.

«M. Laplume et ses acolytes aimeraient dépenser l’argent des contribuables ou prendre des décisions qui affectent les payeurs de taxes sans avoir à les consulter, mais ce n’est plus la façon de faire, prévient-elle. Si M. Laplume n’est pas confortable avec les commentaires et les critiques des citoyens, c’est son choix de se retirer de la vie politique.»

Mme Plantenga assure que son groupe souhaite tisser des liens avec les gens de souche, contrairement au conseil actuel qui «évite de construire des ponts». «Notre plateforme électorale comprendra des éléments touchant tous les types de citoyens, que ce soit pour des logements abordables ou pour les jeunes, par exemple.»

La candidate à la mairie ajoute que des centaines de citoyens sont déçus de certaines décisions, comme l’absence de consultation publique avant d’engager des dépenses, l’adoption de deux règlements permettant la circulation des véhicules hors route malgré un désaveu du gouvernement, ainsi que le congédiement «coûteux» de quelques membres de la petite équipe de l’administration municipale.

L’annulation du vote par correspondance pour les propriétaires de résidence secondaire irrite particulièrement le groupe de Mme Plantenga. «C’est un geste à contre-courant, car 181 Municipalités québécoises avaient instauré un tel système en 2021, mais seulement quatre l’ont retiré, s’inquiète-t-elle. C’est irresponsable alors que la 4e vague de la COVID-19 est à nos portes.»

Elle précise que les villégiateurs représentent tout de même 27% de la population et génèrent 39% des revenus de taxes foncières. «Nous croyons que les conseillers en poste agissent dans leurs intérêts, car ils savent que le vote des villégiateurs ne sera pas en leur faveur», laisse-t-elle entendre.