Les comités de vigie en santé se répandent au Québec

SANTÉ.  Créé depuis six ans à Magog, le Comité de vigie santé et services sociaux Memphrémagog fait maintenant des petits aux quatre coins de la province.

Le président fondateur de ce regroupement, Jean-Guy Gingras, était au Club nautique de Valleyfield pour informer les 200 personnes présentes à la rencontre du 30 mai dernier. La population de cette région craint les coupures de services à l’Hôpital du Suroît. Elle a fait appel à M. Gingras et à son expertise afin de mettre sur pied un organisme semblable.

M. Gingras en a profité pour expliquer l’importance du comité, son mode de fonctionnement et l’utilité de ses interventions publiques pour sauvegarder des services menacés. «La réforme Barrette de 2015 a éliminé toute gestion locale à la tête des hôpitaux, CLSC et CHSLD au profit des CIUSSS, des organisations éloignées des milieux où se dispensent les services», lit-on par voie de communiqué.

D’autres mouvements naissent au Québec afin de proclamer le retour à une gouvernance locale dans les établissements de santé, comme une coalition de médecins et une alliance de patients. Quant aux comités de vigie, quelques-uns sont déjà fonctionnels ou en voie de gestation dans les régions de Kamouraska, de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Montérégie.

«J’espère que le gouvernement de la CAQ réalisera enfin qu’il faut redonner une gouvernance locale à nos établissements de santé, rappelle M. Gingras. Et que les députés et membres de la CAQ écouteront les voix des régions et se feront l’écho des demandes formulées dans leur milieu.»