Les Berges Hatley soumises au test de l’opinion publique

MAGOG.  Une soixantaine de personnes ont pris part à la soirée d’information portant sur le projet des Berges Hatley, qui consiste à la construction de 16 bâtiments multi-logements dans le secteur de la rue de Hatley, à Magog.

Cet exercice a été fait à l’initiative de la Ville de Magog, dans le but de permettre aux citoyens intéressés de recueillir de l’information en rencontrant les principaux artisans entourant ce projet.

Sous forme de portes ouvertes à l’hôtel de ville, les participants ont pu notamment discuter avec le promoteur Patrick Crépeau, des urbanistes de la Municipalité ainsi que des experts d’Envirosol. 

À l’égard du projet, il n’y a pas eu de changements majeurs annoncés à cette occasion. Le promoteur a tout de même dévoilé, pour la première fois, le plan d’ensemble final de ce à quoi ressemblerait le futur quartier résidentiel. On y voit la configuration des rues, l’emplacement des propriétés, des espaces verts ainsi que des aires de stationnement. 

Patrick Crépeau s’est d’ailleurs dit très fier du résultat final, qui est le fruit de plusieurs mois de travail. «C’est la sixième version du plan qui est présentée aujourd’hui (6 juillet). On a été à l’écoute des suggestions de la Ville et des préoccupations des citoyens. On a vraiment tout fait pour bâtir un projet équilibré et qui répond aux exigences de toutes les parties impliquées.»

Ce dernier ne sait pas si tous ces changements seront suffisants pour rassurer le voisinage, qui a fait connaître plus d’une fois son opposition à l’égard de ce vaste projet immobilier. «Ces personnes ont des préoccupations qui sont tout à fait légitimes. Est-ce que nos modifications seront suffisantes pour les rassurer? Ce n’est pas à moi de répondre à cette question», s’est-il limité à dire.

Des logements milieu de gamme

À terme et dans sa forme actuelle, l’ensemble des Berges Hatley totalisera 96 nouvelles portes sous forme de logements 4 et demi et 5 et demi en location. Patrick Crépeau précise qu’il ne s’agit pas de logements sociaux, mais des logements intermédiaires qui s’adresseront notamment aux familles. «Je ne veux pas m’avancer sur les coûts de location, car j’ignore à quoi ressemblera le marché dans deux ou trois ans. Et personne ne le sait, répond-il. Je vise à être dans le milieu de gamme, entre les logements les moins chers et les plus chers.»

Chose certaine, l’homme d’affaires est convaincu que son projet va répondre à une forte demande à Magog et qu’il pourrait même avoir un impact sur le coût des logements. «Actuellement, il manque de logements et c’est pour cette raison que les prix sont élevés. Plusieurs entreprises ont de la difficulté à trouver de la main-d’oeuvre, car les gens n’ont pas de place où venir habiter. Je crois beaucoup à notre région et à son potentiel, mais ça prend des endroits où loger les nouveaux résidents. Éventuellement, plus il y aura de l’offre en logement, plus le coût risque de baisser. C’est la réalité du marché.»

Encore bien des étapes avant la première pelletée de terre

S’il n’en tenait qu’à lui, les travaux de construction pourraient débuter dès décembre prochain. M. Crépeau les réalisera en plusieurs étapes, dont la première se limiterait à trois ou quatre bâtiments. Toutefois, il reste encore des procédures réglementaires à franchir pour en arriver là, puisque le développement du site est soumis à un Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).

«J’aurais pu aller de l’avant avec un projet qui était 100% conforme à la réglementation. Mais à la suggestion de la Ville, on m’a proposé notamment de réduire le nombre de stationnements pour limiter l’impact sur l’environnement et de modifier la hauteur des bâtiments pour avoir une certaine uniformité en raison du dénivelé du terrain», détaille-t-il. 

Précisons que les modifications réglementaires reviendront à l’ordre du jour des assemblées publiques à l’automne.