Les audiences publiques repoussées à 2023 pour l’agrandissement du parc national du Mont-Orford

ENVIRONNEMENT.  16 ans après son annonce, l’agrandissement du parc national du Mont-Orford se fait toujours attendre. Québec espérait des audiences publiques pour cette année, mais on sait déjà qu’elles seront repoussées à 2023. L’expansion de cette zone protégée est presque assurément reportée à 2024.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) confirme la cible de 2023 pour le passage du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Son porte-parole Sylvain Carrier explique ces délais par des démarches d’acquisitions toujours en cours et par l’arrivée de nouveaux élus dans les conseils municipaux concernés. «Il y a eu beaucoup de changements depuis les élections de novembre dernier, précise-t-il. Des rencontres devaient avoir lieu afin de présenter le projet et d’en préserver le niveau d’acceptabilité souhaité.»

M. Carrier ajoute que le MFFP et la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) travaillent actuellement sur des concepts d’aménagement afin de définir des activités et des services qui pourraient être offerts aux citoyens. 

Les acquisitions ont coûté 26 M$ jusqu’à maintenant

Quant aux acquisitions, le MFFP mentionne qu’il ne reste que très peu de terrains à acquérir pour doubler la superficie du parc, qui passera de 59,5 kilomètres carrés à plus de 100 km carrés.

Québec ne connaît pas encore le montant final des transactions puisque les démarches d’acquisitions avec certains propriétaires ne sont pas terminées. «À ce jour, 26 millions de dollars ont été alloués pour les acquisitions immobilières destinées à l’agrandissement du parc», détaille M. Carrier.

Tel que publié par Le Reflet du Lac en 2019, le lac La Rouche demeurera la propriété des Placements Bombardier limitée, même si ce plan d’eau se retrouvera presque au centre de l’agrandissement. Un lac privé sera bel et bien au coeur d’un parc national.

Plusieurs partisans de cette expansion vers le nord du parc s’exprimeront sûrement lors du passage du BAPE. Cependant, des résidents et des voisins concernés voudront aussi partager leurs craintes quant à un possible achalandage accru autour de leur propriété.