Le retour à la vie de la Magogoise Sandrine Sirois

TÉMOIGNAGE. Quelques mois après avoir subi de graves blessures une raison d’une vilaine chute dans un escalier, une Magogoise retrouve graduellement une vie normale, elle qui a accueilli ses premiers clients à son salon de coiffure tout récemment.

Il n’y a pas de doute, Sandrine Sirois revient de loin. Le 26 mars dernier, elle se dirigeait tout bonnement à la maison lorsqu’elle a perdu pied dans l’escalier menant à son appartement. La chute s’est avérée particulièrement brutale puisque sa tête a donné directement sur des vis qui sortaient des murs de l’immeuble.

«J’ai perdu connaissance sur le coup. C’est mon chien qui m’a réveillée en me mordillant, se souvient-elle vaguement. Sans quoi, ç’aurait pu être fatal, car je baignais carrément dans mon sang. Je me souviens de m’être réveillée à l’hôpital où on m’a fait 50 points de suture et mis 75 broches sur le front et le crâne», raconte Sandrine Sirois, qui a évidemment subi une importante commotion cérébrale.

Habituée à rouler à 100 mille à l’heure, la propriétaire du Coco Lab Sandrine a été fidèle à elle-même en tentant un retour au travail peu de temps après les événements. Une mauvaise idée qu’elle a apprise à la dure, alors qu’elle s’est retrouvée de nouveau hospitalisée pendant plus d’une semaine.

Une série d’examens s’en sont suivis, en plus de la douleur intense causée par l’inflammation au niveau de sa tête. «Du jour au lendemain, je ne pouvais plus rien faire. Je n’étais même pas capable de me lever. Pour une fille qui a toujours carburé à l’adrénaline, ce fut extrêmement pénible, raconte-t-elle. Et en étant mère monoparentale et travailleuse autonome, c’était très lourd d’accepter ce qui se passait, car tout le poids financier reposait sur mes épaules.»

 

UNE MOBILISATION INESTIMABLE

Sans rien demander, des proches de Sandrine Sirois sont venus à sa rescousse. Des amis ont même lancé une campagne de sociofinancement, qui a permis de recueillir plus de 2500 $ pour l’aider à payer ses comptes.

Au-delà de l’argent, cette mobilisation s’est avérée le meilleur remède dans son processus de guérison. «Ç’a été une vague d’amour incroyable et même inespérée. Car avec la pandémie, je n’avais pas vu plusieurs de mes amis depuis longtemps. Je ne pensais pas qu’ils seraient là pour moi. Certains sont descendus aller-retour de Montréal pour faire mon ménage ou l’épicerie. Des amis musiciens ont même fait des vidéos pour lever des fonds. Juste de dire merci, ce n’est pas même assez tellement leur aide a été importante», souligne la principale intéressée.

 

S’ACCEPTER DEVANT LE MIROIR

Même si elle a repris le travail à temps plein depuis le 14 juin dernier, Sandrine Sirois doit tout de même garder le pied sur la pédale douce pour éviter une rechute. La bonne nouvelle est qu’à terme, les médecins ont bon espoir qu’elle retrouvera toutes ses capacités physiques.

Toutefois, la Magogoise doit faire un deuil loin d’être banal, surtout pour une personne travaillant dans le milieu de l’esthétisme depuis plus de 30 ans. «Je vais toujours rester la coiffeuse pas de «toupette», car mes cheveux ne repousseront jamais en raison de ma blessure. Je préfère en rire, mais c’est quand même difficile, car je travaille tout le temps devant un miroir.»

«Mais en même temps, ce n’est pas quelque chose qu’on parle beaucoup, mais les problèmes de cheveux, c’est une réalité chez plusieurs personnes. Je veux rester positive et me dire que cette épreuve va m’apporter d’autres connaissances qui vont aider des clients dans la même situation que moi. Vaut mieux voir le bon côté des choses», conclut-elle.

Pour consulter la campagne de sociofinancement qui est toujours en cours, cherchez «Aidons Sandrine à guérir sereinement» sur gofundme.com.