Le promoteur des Jardins de la falaise maintient le cap
CONSTRUCTION. La vague de constestation n’ébranle pas le promoteur Marc Girard. Il tient mordicus à poursuivre son projet des Jardins de la falaise malgré la vive opposition exprimée par ses voisins lors de la consultation publique du 26 septembre dernier.
Il comprend mal le changement de cap des résidents. Selon M. Girard, certains opposants d’aujourd’hui endossaient son projet de construction amorcé en 2018. «Je préparais les plans avec la Ville de Magog bien avant l’arrivée de certains résidents qui n’apprécient guère ma vision, déplore-t-il. Pourquoi ont-ils changé leur fusil d’épaule? On a pourtant amélioré le projet et réduit le nombre de portes depuis cinq ans.»
Il déplore cette cabale qu’il qualifie de «campagne de désinformation». M. Girard croit que de nouveaux résidents ont convaincu plusieurs autres que son projet était incompatible avec le quartier. «Je crois toujours que les Jardins de la falaise sont une meilleure option que de construire six maisons unifamiliales nécessitant l’ouverture de la rue du Sergent Arthur-Boucher. C’est ce que je ferai si mon projet tombe à l’eau.»
M. Girard est convaincu que l’ouverture de cette rue accentuera la circulation sur Arthur-Boucher, surtout que cette artère permettra alors aux résidents des centaines de maisons des rues de Vimy, du Général-Vanier et Alphonse-Desjardins de profiter d’un raccourci pour leurs déplacements. «Mon projet d’un édifice à logements sera largement plus sécuritaire pour les enfants, car cette rue demeurera ainsi un cul-de-sac», insiste-t-il.
C’est ce dernier argument qui fera changer d’avis ses voisins, selon lui. Il rappelle que ces mêmes gens l’imploraient pourtant de garder fermée la rue du Sergent-Arthur-Boucher, il y a quelques années à peine.
Il peste aussi contre les arguments de type écologique contre son projet. À ses yeux, son concept répond à de très hauts standards internationaux, en plus de corriger un vieux problème d’accumulation d’eau vers les plus anciennes rues du quartier. Il précise que son bassin de rétention captera les eaux de pluie, évitant des désagréments aux propriétaires de maisons construites sur une ancienne zone humide.
«La construction de quelques-unes de ses rues représente presque un scandale écologique, car les règles de l’époque y permettaient malheureusement de faire des routes sur un ruisseau et des quartiers en rasant 100% des arbres», s’indigne celui qui habite en haut de la falaise depuis quelques décennies.