Le « pickleball » dérange à Omerville

AFFAIRES MUNICIPALES. Les quatre terrains de tennis léger (pickleball) du parc des Pionniers, à Omerville, perturbent la quiétude des voisins.

Xavier-Michel Grisé demande à la Ville de Magog d’atténuer le bruit que fait l’impact des balles sur les raquettes, surtout que sa propriété est à seulement 150 pieds des terrains. « Je n’ai absolument rien contre les joueurs ni contre ce sport, tient-il à préciser. C’est plutôt les échanges répétitifs et constants entre 7 h et 22 h, sept jours sur sept, qui affectent notre qualité de vie pendant les beaux mois de l’été. Ça n’arrête jamais, car il y a toujours des joueurs. »

Il croit qu’un réaménagement ou un déplacement des terrains, tout comme l’ajout d’une toile ou un mur insonorisant, pourrait simplement améliorer la qualité de vie de sa famille et atténuer largement le bruit des balles.

M. Grisé exclut les décibels comme désagrément sonore. Il cible la fréquence du son, tout en comparant le bruit des raquettes à une séance de torture de la goutte chinoise. « Nos seuls moments de répit sont pendant les jours de pluie, poursuit-il. Nos amis ne viennent plus manger sur notre patio, tellement c’est désagréable d’entendre le même bruit se répéter. »

Sa conjointe et ses quatre enfants apprécient la proximité du parc pour de multiples autres raisons. La famille habite la même adresse depuis 19 ans sans pester contre les jeux d’eau, les cris des enfants ni les parties de soccer et ni la patinoire l’hiver. 

L’ancien maire d’Omerville, Sylvain Roy, partage les mêmes préoccupations que M. Grisé au sujet des matches de « pickleball ». Outre le bruit qui l’incommode depuis deux ans, il n’apprécie guère la proximité des joueurs qui voient facilement sa famille sur sa propriété. Sa limite de terrain est à 30 pieds du plateau sportif.

M. Grisé croit à la pertinence de ses doléances. En faisant une courte recherche sur le web, il a rapidement découvert d’autres municipalités au pays et au Québec où des gens ne pouvaient plus profiter des joies estivales en raison des inconvénients sonores liés à ce sport qui connaît un essor fulgurant.

Il cite l’exemple de Shawinigan où les élus ont fermé et réduit les heures d’accès à ce sport dans l’un de ses parcs situés près des maisons. Le NY Times a aussi rédigé un article portant sur les inconvénients sonores causés par ce sport fort populaire aux États-Unis.

La famille de M. Grisé et leurs voisins souhaitent trouver simplement un compromis avec la Ville pour atténuer cette pollution sonore. Ils invitent les gens à ne pas banaliser leur inconfort avant de passer au moins douze heures consécutives à entendre les balles qui rebondissent sur des raquettes rigides, contrairement au cordage des raquettes de tennis.

« J’aimerais aussi que la Ville analyse ce dossier avant d’aménager des terrains aux quatre coins de Magog », prévient M. Grisé.

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