Le feu vert clignotant pour les pompiers volontaires arrive dans la région
INTERVENTION. Le Canton de Potton est la première municipalité de la MRC de Memphrémagog à avoir autorisé ses pompiers volontaires à utiliser un feu clignotant vert dans leurs déplacements d’urgence.
Environ la moitié des effectifs du Service de sécurité incendie et civile de Potton est équipée avec cet outil depuis septembre dernier, ce qui représente une dizaine de pompiers volontaires. Ces derniers installent et activent la lumière lorsqu’ils sont appelés sur une intervention d’urgence, que ce soit pour se rendre à la caserne ou encore directement sur les lieux d’intervention.
«Le feu clignotant vert permet à un intervenant d’être plus visible auprès des autres automobilistes, pour qu’ils puissent lui céder le passage, explique le directeur du Service, James Bouthillier. Les pompiers volontaires n’ont pas de véhicule distinctif, alors c’est difficile pour eux de se faire voir sur un déplacement d’urgence.»
AUCUN PASSE-DROIT
Le chef Bouthillier précise que cet outil n’accorde aucun droit supplémentaire aux pompiers qui l’utilisent. Ils doivent en tout temps respecter le Code de la sécurité routière, que ce soit les limites de vitesse ou encore les arrêts obligatoires à un arrêt ou à un feu rouge.
«Pour utiliser cette lumière, les pompiers doivent passer une formation très sévère à l’École nationale des pompiers, en plus d’obtenir une autorisation de la SAAQ. En cas d’utilisation abusive de la lumière, un pompier peu perdre son droit et même recevoir des amendes très salées. Le processus est très encadré», assure le directeur.
EASTMAN VEUT EMBARQUER DANS LA PARADE
Eastman pourrait bientôt emboîter le pas à son tour, selon le directeur du Service incendie de la municipalité, Daniel Lefebvre. Ce dernier estime que certains de ses pompiers pourraient être équipés en ce sens au début de 2022, si les démarches se déroulent comme prévu.
«Quand le projet des clignotants verts a été discuté pour la première fois au Québec il y a quelques années, je n’étais pas en faveur, admet le directeur Lefebvre. Je craignais que certaines personnes en abusent. Mais j’ai changé d’idée depuis en regardant ce qui s’est fait ailleurs et comment tout est bien encadré. Et au final, si on peut gagner quelques secondes ou minutes pour se rendre à une intervention, c’est un gros plus.»
Du côté de la Régie intermunicipale de prévention et de protection incendie Memphrémagog Est, aucune démarche n’est en cours. Mais son directeur Christian Dumas ne ferme pas la porte pour autant. «C’est un projet parmi tant d’autres qui est encore en cours d’analyse. Il ne faut pas oublier que nous avons un territoire immense de 10 municipalités et 90 pompiers. Il faut bien évaluer les coûts avant d’aller de l’avant avec une telle mesure», explique-t-il.