Le Club de curling profite d’une relève inespérée

JUNIORS. Perçu comme une activité réservée aux personnes un peu plus âgées, le curling compte une relève «inespérée» à Magog alors qu’une dizaine de jeunes de 8 à 14 ans ont accepté de pratiquer ce sport une fois par semaine pendant toute la saison hivernale. Tous deux joueurs de longue date au Club de curling de Magog, Gilles Gilbert et Céline Gauthier sont les entraîneurs responsables de ce nouveau programme junior. Même si le cours proposé par Curling Canada est basé sur huit semaines, les deux entraîneurs magogois ont décidé de «bonifier» l’apprentissage des jeunes en le prolongeant sur une période de 20 semaines. «Ça nous permet de toucher beaucoup plus de facettes. Chaque semaine (le dimanche de 9 h 30 à 11 h 30), nous intégrons un nouvel élément, par exemple le lancer sans support, les stratégies, le balayage, etc. Certains ont déjà participé à un petit tournoi amical et on va même pouvoir inscrire des équipes au tournoi de fermeture du Club, en avril», explique Gilles Gilbert. «Il y a plusieurs jeunes qui ont beaucoup de potentiel», ajoute-t-il. Motricité fine et stratégie Habitué à une surface glacée, mais avec des patins et un bâton de hockey, Jacob Savage est l’un des jeunes participants à avoir tenté l’expérience du curling cette année. «Même si ça se joue sur la glace, les deux sports sont vraiment différents. C’était difficile au début, mais je crois m’être quand même amélioré. Et je dois dire que ça prend quand même du souffle quand on balaie», reconnaît l’adolescent de 12 ans, qui a poursuivi parallèlement sa saison avec son équipe de hockey pee-wee. De son côté, Jolianne Veilleux, 11 ans, est très heureuse de pratiquer une nouvelle discipline hivernale, elle qui s’entraîne aussi en triathlon, été comme hiver. «Le curling, c’est quelque chose de très différent. On travaille sur la stabilité ces temps-ci et on s’aperçoit que c’est très important lorsqu’on veut effectuer un lancer», indique la jeune fille. «C’est un sport qui fait appel à la motricité fine, à la stratégie et à la communication entre les joueurs. Il favorise aussi le développement de la concentration et de l’attention, ce qui est excellent pour les jeunes», fait valoir Gilles Gilbert. Présidente du Club de curling de Magog, depuis quelques mois, Suzanne Cournoyer se réjouit de voir «du sang neuf» au sein de son organisme. «À ma connaissance, c’est la première fois que nous avons un groupe de jeunes participants comme celui-là. C’est un sport qui gagne à être connu, principalement chez les francophones. Parce que du côté anglophone, ça fait davantage partie des racines. Si on va dans l’Ouest ou encore dans l’Est du Canada, le curling est pratiquement le sport national», clame-t-elle.