Le Canton d’Orford dit non à la première version du projet Belval
Jugeant qu’il n’y avait pas un niveau d’acceptabilité sociale suffisant, le conseil municipal du Canton d’Orford a choisi d’abandonner le processus réglementaire entourant le projet commercial et résidentiel du promoteur William Belval, situé au coeur du village de Cherry River.
Il faut dire que les commentaires à l’encontre du projet avaient été fort nombreux lors d’une première consultation, qui s’est tenue à l’automne dernier. Depuis, le promoteur aurait organisé deux séances d’information avec les voisins demeurant à proximité du terrain convoité, situé à l’angle des chemins Alfred-Desrochers et du Parc (route 141).
En parallèle, la Municipalité a fait ses devoirs en mettant en place un comité restreint réunissant notamment des citoyens, des élus et des membres du CCU. «Une fois que nous avons eu le portrait global de ce que la population pourrait être prête à entendre, le comité en est venu à la conclusion que les modifications souhaitées étaient trop grandes pour continuer le projet dans sa forme actuelle, soutient le directeur général du Canton d’Orford, Bernard Lambert. Il aurait fallu réduire le nombre d’unités, diminuer la volumétrie et modifier d’autres éléments. La Municipalité jugeait inutile de continuer les démarches réglementaires puisqu’elle connaissait déjà la conclusion, soit que le projet n’aurait pas reçu l’approbation populaire.»
Ce dénouement ne signifie pas pour autant que M. Belval doit abandonner tout développement sur son vaste terrain. Comme l’explique M. Lambert, le promoteur doit retourner à la table à dessin et présenter un projet qui tient compte des commentaires exprimés par la communauté.
Si une deuxième mouture du projet vient à être présentée, elle sera assurément accompagnée d’un volet résidentiel, comme lors du premier essai. «Le promoteur a été clair à l’effet qu’il n’y aura pas de projet commercial sans un volet résidentiel. Sans quoi, il mettra une pancarte à vendre sur son terrain.»
«De son côté, la Ville est ouverte à accueillir du résidentiel à cet endroit pour répondre à un besoin, mais c’est le nombre d’unités qui est en jeu. Pour le commercial, ça ne date pas d’hier que la Municipalité souhaite l’arrivée de nouveaux commerces de proximité, comme un marché d’alimentation et une pharmacie», ajoute M. Lambert, en rappelant que le terrain est déjà zoné commercial.
Rappelons qu’en plus des commerces, le projet de William Belval consistait à la construction de trois bâtiments résidentiels de 15 unités chacun, incluant des stationnements souterrains totalisant 64 cases intérieures.