L’avenir des saunas et du centre-ville sera à l’ordre du jour du 13 décembre

AFFAIRES MUNICIPALES. Importante assemblée publique de consultation le 13 décembre prochain à l’hôtel de ville de Magog, à 19 h 30. Ce sera l’occasion pour les citoyens de s’exprimer et de peut-être influencer les élus qui s’apprêtent à autoriser des saunas flottants au quai MacPherson et à définir un nouveau look pour le centre-ville.

L’administration municipale expliquera les modifications réglementaires nécessaires pour aménager des saunas flottants à deux pas du bateau Le Grand Cru. L’usage commercial étant déjà permis à cet endroit, les promoteurs doivent obtenir la vocation «sauna» avant d’ériger leurs maisonnnettes.

La mairesse Nathalie Pelletier prévient que le bail entre la Ville et l’entreprise Solstice Sauna sera négocié et signé plus tard si le projet va de l’avant. «Je tiens à préciser que la Ville ne paiera aucune infrastructure ni entretien liés à cette entreprise, signale-t-elle. On veut juste leur donner la permission de louer une partie du quai pour des activités commerciales déjà autorisées à cet endroit.»

Aucune demande de registre ne sera possible dans ce dossier, en raison de l’absence de citoyens vivant dans les zones contigues. La mairesse mentionne néanmoins que les élus écouteront attentivement les commentaires des gens, surtout que le premier projet de règlement à été voté à 5 contre 3. Le conseiller Bertrand Bilodeau était absent lors de ce vote. Il a toutefois mentionné qu’il endossait le projet lors de la séance publique du conseil, lundi dernier.

Ces opinions pourraient influencer le prochain vote du conseil à ce sujet, en janvier prochain. Un troisième est prévu au printemps concernant le bail.

VERS UN CENTRE-VILLE PLUS CHAMPÊTRE

Au cours de la soirée du 13 décembre, les citoyens pourront prendre connaissance et s’exprimer sur les règles plus strictes que les élus souhaitent adopter pour maintenir et accentuer le cadre champêtre du centre-ville. Il s’agit de modifications apportées au Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) applicable à cette zone entourant la rue Principale Ouest, plus précisément entre les rues Sherbrooke et Merry.

La mairesse Pelletier avise qu’il s’agit d’un complet revirement de situation. «Les règles passeront de très permissives à un cadre beaucoup plus strict et spécifique pour les façades, prévient-elle. Avant, on autorisait une grande variété de travaux, mais dorénavant, on souhaitera serrer la vis en imposant un cadre champêtre.»

Si cette démarche survit aux étapes administratives à franchir, les élus imposeront donc un style d’architecture, des couleurs sobres et harmonieuses, ainsi que des matériaux déjà sélectionnés. On précise des matériaux durables et naturels comme la brique d’argile plus qu’une brique de béton, ou du clin de bois plutôt que de l’aluminium. Le règlement vise à éviter des revêtements de vinyle, de stuc et de pierre de béton. Il favorise également une alternative au bardeau d’asphalte pour la toiture.

L’objectif du conseil est d’assurer la qualité architecturale et d’aménagement des projets de construction et de rénovation sur la rue Principale.

Voici quelques autres critères ciblés pour atteindre ce but associé à une meilleure intégration architecturale:

  • Favoriser les percées visuelles vers le lac et la rivière
  • Favoriser les stationnements souterrains
  • Réduire les impacts négatifs associés aux îlots de chaleur
  • Préconiser un toit de couleur pâle ou un toit vert lorsque le toit est plat
  • Dissimuler les toit-terrasses en partie arrière du bâtiment
  • Éviter le PVC et l’aluminium pour favoriser le bois peint et le fer forgé pour les terrasses

UNE ZONE EXCLUE

Contrairement à ce qui a été précédemment annoncé, le conseil retire une zone dans sa grille d’analyse. Cela signifie que la réglementation à venir pour le PIIA du centre-ville ne touchera pas le segment de la rue Principale Ouest compris entre les rues Saint-Patrice et Merry.

La Ville craignait d’imposer une certaine incohérence en adoptant un seul PIIA entre les rues Saint-Patrice et Sherbrooke. «On change notre fusil d’épaule, car on s’est aperçu que ce n’était plus une bonne idée d’imposer du champêtre dans une zone où l’on retrouve davantage du moderne», résume Mme Pelletier.

Les élus songent plutôt à utiliser un autre outil urbanistique (PPCMOI) pour la zone près de la Maison Merry. «Cela nous permettra d’assurer une intégration des nouveaux bâtiments en tenant compte de l’environnement dans lequel ils se situent. Cet outil nous permettra d’assurer une intégration cohérente avec ce qui est déjà bâti. C’est ce qui sera présenté le 13 décembre», termine-t-elle.