L’augmentation salariale des élus frappe un mur à Potton

RÉMUNÉRATION. Le conseil municipal du Canton de Potton doit revoir son projet de hausser le salaire des élus en raison d’une erreur de procédure lors de la tenue d’un vote à ce sujet, le 5 mars dernier.

Lors de la séance régulière, les élus municipaux ont procédé à l’adoption du projet de règlement sur leur traitement salarial. L’objectif était de faire passer le salaire du maire de 22 000 $ à 36 000 $, tandis que la paie des conseillers bondirait de 8000 $ à 18 000 $.

Cinq des six conseillers ont donné leur appui. Seul l’échevin Jason Ball a exprimé son désaccord. Puisqu’il n’y avait pas égalité, le maire Jacques Marcoux s’est abstenu de voter comme le veut la pratique courante.

Toutefois, dans les heures suivant le vote, M. Marcoux a été informé qu’une erreur avait été commise. «Les règles du jeu ont changé depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi 122. Lorsqu’il est question de la rémunération des élus, il faut l’appui des deux tiers des membres du conseil, ce que je savais. Toutefois, j’ignorais que le maire devait aussi s’exprimer», explique M. Marcoux.

Pour corriger cette situation, les élus ont tenu une séance extraordinaire dès le lendemain durant laquelle le premier magistrat s’est rangé dans le camp du oui.  Cependant, cette tentative a été insuffisante pour corriger le tir. «Nos conseillers juridiques nous ont avisés que le projet de règlement pourrait se faire contester et s’il y a une contestation, notre façon de faire ne serait pas considérée comme légale. Il faut donc reprendre le processus à partir du début. Je suis responsable que ce dossier ait dégénéré de la sorte», reconnaît-il.

Il faut dire que ce projet fait beaucoup jaser dans le village. D’ailleurs, l’assemblée du 5 mars s’est tenue devant une salle comble. Face à cette situation, les élus se rencontreront dans les prochains jours pour décider de la suite des choses. «La majorité des citoyens ne sont pas contre l’augmentation, car ils savent que nos salaires sont les mêmes depuis 2007. Toutefois, ils trouvent que l’augmentation est trop importante.  Personnellement, je ne me penche ni d’un côté, ni de l’autre pour le moment, car j’ai besoin d’entendre ce qu’ont à dire les membres du conseil», conclut le politicien.