L’Auberge jeunesse Magog-Orford devra payer ses taxes

HÉBERGEMENT. L’Auberge jeunesse Magog-Orford devra payer ses taxes municipales après avoir échoué à convaincre la Commission municipale du Québec (CMQ) d’obtenir une reconnaissance d’exemption. Lors d’une audience tenue à Magog le 14 mai dernier, l’Auberge a notamment fait valoir sa mission sociale, c’est-à-dire celle de «soulager la pauvreté en fournissant des logements temporaires gratuitement ou à prix inférieurs à ceux du marché». Sans nier ce volet, le juge Alain R. Roy soutient qu’il s’agit «de cas isolés», du moins selon la preuve soumise. «La Commission conclut donc que les activités d’hébergement n’ont pas pour but de prêter assistance à des personnes défavorisées ou en difficulté, et ce, même si elle offre de l’hébergement à prix abordable», peut-on lire dans un jugement publié le 22 juin. L’Auberge, qui était représentée par son président Michel Lamontagne, a aussi fait valoir la tenue d’activités d’ordre informatif et pédagogique entre ses murs pour justifier sa demande. Elle a donné, en exemple, les conférences «Les samedis de l’Agora» et celles de Changemaker Residency, qui consiste en une formation internationale pour de jeunes agents de changement. Toutefois, le magistrat en est venu à la conclusion que ces activités sont «plutôt accessoires» à celles principalement exercées dans l’immeuble. Finalement, la demanderesse a aussi fait état d’un projet de «fondation communautaire» qui serait en développement, visant à octroyer des aides financières à des organismes de la région. Toutefois, ce volet n’a pas été pris en considération par la CMQ puisqu’il est encore en développement et qu’aucune activité particulière s’y rapportant n’a été organisée à ce jour. Notons que la Ville de Magog s’opposait à la demande. Depuis l’ouverture de l’Auberge jeunesse Magog-Orford en mai 2017, plus de 2700 personnes ont hébergé sur place. La moyenne d’âge des visiteurs se situe entre 40 et 45 ans.