L’APARC réclame une plus grande ouverture des élus magogois

ENVIRONNEMENT. L’Association pour la protection et l’aménagement du ruisseau Castle (APARC) aurait apprécié une plus grande ouverture du conseil municipal de Magog dans le budget 2019 de la Municipalité. Ce regroupement avait demandé aux élus magogois de débloquer du financement pour retirer des sédiments dans ce cours d’eau, un peu comme en 2017. Aucune somme n’a toutefois été réservée à cette fin en décembre dernier. «Nous sommes désolés de constater que le conseil de ville ne répond en rien à nos préoccupations. Nous nous posons la question si les membres du conseil sont conscientisés par la problématique du ruisseau Castle», se demandent Pierre Clermont et Yves Viens, respectivement président et vice-président de l’APARC. Le duo remet même en question le choix des priorités au conseil, tout comme la volonté des élus à trouver une solution à court et à long terme au ruisseau Castle. «On demandait simplement d’appliquer une des pistes d’action du plan d’intervention, un document adopté par nous et la Ville. On a même les autorisations du ministère de l’Environnement pour retirer des sédiments en 2018 et 2019, mais la Ville refuse d’effectuer ces travaux», pestent MM. Clermont et Viens. Dans le meilleur des mondes, la direction de l’APARC souhaite la réalisation d’un vaste plan d’ensemble pour corriger un problème de sédimentation qui touche tout le bassin versant du ruisseau Castle. Cette étude et les actions à entreprendre seraient évidemment coûteuses, mais l’APARC rappelle l’importance de corriger un jour le problème à la source, plutôt que de simplement panser des «bobos». Un front commun s’organise La direction de ce regroupement indique qu’elle ne traduit que la frustration des citoyens concernant la sédimentation qui s’accumule et ses conséquences néfastes sur leur qualité de vie. «Un grand nombre de citoyens, dont les utilisateurs des cinq plages directement concernés par l’envasement dû à la sédimentation du ruisseau Castle, commencent à s’impatienter, préviennent MM. Viens et Clermont. La grogne pourrait s’accentuer, car un front commun rassemblant 3000 personnes dans le secteur s’organise actuellement.» L’APARC constate l’aggravation du problème, car la petite plage Southière est fermée depuis quelques années en raison de l’envasement. Aux dires de ce regroupement, la sédimentation affecte maintenant tout le ruisseau Castle, la baie des Aulnes, les deux plages Southière, la plage Lestage, la plage des Cantons, la plage du Memphré Club et la baie de Magog. L’APARC se tourne maintenant du côté du député Bélanger pour obtenir l’aide de Québec. L’objectif du groupe est de trouver des solutions avant que des problèmes environnementaux plus sérieux ne surviennent.