L’agrile du frêne détecté pour la première fois à Magog

FORÊT. Ayant fait des ravages dans plusieurs municipalités du Québec, l’agrile du Frêne est arrivé à Magog. La Ville a observé cet insecte nuisible pour la première fois dans des frênes de la pointe Merry et la plage des Cantons à l’été 2020.

Ce n’était qu’une question de temps avant que l’agrile du frêne gagne le territoire magogois, lui qui était déjà présent dans les municipalités environnantes, dont Sherbrooke. Le problème est que cet insecte d’origine asiatique s’attaque et tue toutes les variétés de frênes.

Et il suffit de quelques années seulement pour que l’arbre finisse par mourir. «Comme il n’y a ni prédateur ni traitement pour enrayer ces insectes, tous les frênes sont appelés à disparaître, soutient la coordonnatrice de la division Environnement à la Ville de Magog, Josiane K. Pouliot. Quand un arbre est infesté, la détérioration se fait de l’intérieur, donc ce n’est pas toujours visible. Quand l’arbre est situé proche d’une habitation ou d’un passage piétonnier, il y a des enjeux de sécurité à considérer.»

Contrairement à d’autres villes, Magog n’entend pas obliger les citoyens qui possèdent des frênes malades à les abattre à leurs frais. Elle leur suggère en contrepartie de déjà prévoir leur remplacement, en plantant de nouveaux arbres. «On s’assure ainsi de maintenir un couvert forestier dans les milieux urbains, et ce, tout en renforçant la biodiversité. On sait que lorsqu’un arbre est attaqué, sa mort est vraiment très rapide, d’où l’importance de planter dès maintenant de nouvelles espèces qui remplaceront éventuellement les frênes», explique Mme Pouliot.

 

L’ÊTRE HUMAIN POINTÉ DU DOIGT

L’abattage des frênes morts peut se faire uniquement entre le 1er octobre et le 15 mars. En dehors de ces dates, un frêne dangereux peut tout de même être abattu, mais il doit être laissé sur place.

«L’humain est le principal facteur de propagation de l’agrile du frêne, affirme le technicien en environnement pour la Ville de Magog, David Côté. Le transport du bois de chauffage fait partie des moyens de propagation. Il est vraiment important de suivre la réglementation à la lettre pour éviter que l’agrile se répande partout sur notre territoire.»

Sur les terrains municipaux de Magog, on dénombre environ 2000 frênes. Ce nombre n’inclut pas les terrains résidentiels ni les boisés privés.

 

DE L’AIDE POUR LES PROPRIOS

La Ville se met à la disposition pour répondre aux questions des citoyens. Elle s’offre même de se déplacer chez les propriétaires qui auraient de la difficulté à identifier leur arbre ou encore qui auraient des doutes sur la présence de l’agrile du frêne.

La Municipalité rappelle aussi que le LAMRAC organise chaque année une distribution d’arbres gratuits. La prochaine aura lieu les 22 et 23 mai prochains. Mais en raison des mesures sanitaires, des réservations de plage horaire se feront à l’avance à compter de ce mercredi (12 mai) à 10 h, en composant le 819 843-8118.

Rappelons qu’en parallèle à l’agrile du frêne, Magog doit aussi abattre des peupliers à la pointe Merry, notamment, qui ont atteint leur fin de vie et qui posent des risques pour la sécurité.